Au commencement Second summer never see you again est un light novel d’Hirotaka Akagi, illustré par Booota. Il a été adapté en manga avec les dessins de MINAMOTO Motomi. Paru dans le magazine Gessan entre 2016 et 2017 c’est en 2020 qu’il arrive en France chez Doki doki. Cette série compte seulement de tomes. Un film live a été projeté au Japon 2017 dans les salles obscures.
Rin Moriyama, arrivée au lycée en cours d’année, a été emportée des suites d’une maladie incurable. Sans le savoir, Satoshi Shinohara l’a aidée à réaliser son dernier souhait. Ensemble, ils ont créé un groupe de musique avec lequel ils montent sur scène lors de la fête du lycée. Leur concert est réussi, Rin est heureuse, mais alors qu’elle est en train de vivre ses dernières heures, Satoshi commet une faute a priori irrémédiable : il lui confie ses sentiments pour elle.
Quelques mois plus tard, il se retrouve toutefois de nouveau face à elle. Il est mystérieusement renvoyé dans le passé afin de réparer son erreur : permettre à Rin de revivre tout ce qu’ils ont vécu, mais cette fois sans jamais rien lui dire de ce qu’il éprouve…
Les romances temporelles on commence à y être habitué, Second summer never see you again n’est en cela pas vraiment originale. Revenir dans le passé pour corriger le présent. Bien souvent la mort reste tout de même inéluctable dans ce genre de récit. Et oui, il faut garder une part de drame dans ces histoires. Cependant, l’histoire fonctionne plutôt bien dans cette petite série. Même si on sait dès le départ que l’amour entre ces deux là est impossible, on s’attache malgré tout à eux. Surtout à Rin Moriyama qui fait tout pour rendre heureuse son amie quitte à se blesser lui-même. Pour autant, je n’ai pas pleuré à la fin, c’est écrit de tel manière qu’on est, certes, triste, mais qu’on a aussi envie de voir le héros avancer et se dépasser.
L’auteur aurait pu très vite se complaire dans le patho, mais pas du tout. Second summer never see you again est très frais. On a envie d’être amis avec eux. Les membres du groupe de rock sont des marginaux qui prouve qu’ensemble ils sont plus fort. Ils se soutiennent et s’élève grâce à leur amitié. C’est cul-cul dit comme ça, mais dans le manga c’est relativement bien écrit. Alors certes, on ne peut rien contre la mort, mais on peut de son vivant vivre sa vie pleinement. Vivre l’instant présent à fond sans se soucier du lendemain.
Le trait de MINAMOTO Motomi est aussi très joli, et adapte plutôt bien les illustrations de Booota. C’est son premier manga et il a fait un excellent travail. Depuis, ce dessinateur publie sa propre série, Sensei wa koi o oshie rarenai, toujours dans le magazine Gessan. Il est inédit en France.
Ce shōnen, Second summer never see you again, est une jolie série, en plus elle ne fait que deux tomes. Si vous aimez les séries courtes je vous la recommande. On s’étale pas sur dix tomes, et le fait de recommencer après un saut dans le temps n’est pas du tout un problème. On n’a pas le temps de s’ennuyer.