Louis-Philippe Dalembert est né en Haïti, et ce recueil qu’il vient de publier aux éditions Bruno Doucey y est ancré, dans cette Caraïbe qui lui permet de dialoguer avec Saint-John Perse « ho frère poète ho » et surtout d’appeler l’enfance, de la regarder comme pays tourné vers la mer, ou venu de la mer, et « quels sommes-nous si ce n’est de l’humain ». Poème magnifique magnifiant la vie et le deuil, magnifiant les jeux, les « brigandages de l’enfance », et l’odeur du café qui « annonçait toujours le petit matin ou l’arrivée inopinée d’un visiteur aux semelles lointaines ». C’est un livre qu’il dédie, lui qui n’a « jamais dit papa », à son fils, Alex; « né à la croisée de tant de carrefours ».
« nous sommes surtout
ô enfance
de la matrice du temps
qui un matin d’hivernage
engendra sur la rive nouvelle
les légendes tant que les mythes
les rires tant que les pleurs
les roulis des bateaux
à l’histoire enchaînés »
Et je pense, bien sûr, aussi à cet autre livre, Mur Méditerranée, où Louis-Philippe Dalembert accompagne des femmes et des hommes sur le long et dangereux chemin de l’exil.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble