C'est étrange.
Je ne sais pas ce qui m'arrive ce soir.
Je te regarde comme pour la première fois.
2000. J'ai aimé plusieurs des précédents films de Cameron Crowe. Il partage certaines de mes passions. La musique, la romance, l'humour, le sport, Nancy Wilson. J'ai aimé Singles (mais pas le grunge) au point de l'acheter. J'ai beaucoup aimé l'arc narratif de Jerry Maguire. Certaines lignes fromagées comme "You had me at hello". Cruise chantant maladroitement sa propre chute au volant , chute qu'il ne voit pas venir et dont il est le seul brave architecte.
Donc quand Crowe choisit de lancer, 4 ans plus tard Almost Famous, racontant sa vie d'adolescent, journaliste pour le prestigieux magazine musical Rolling Stone, sa vie de tournée avec la proximité qu'il développait d'avec les groupies et les membres des bands, je suis vite accouru au cinéma avec ma douce. Je ne me doutais alors pas que j'éprouverais le coupe de foudre près de ma belle amoureuse dès le début du film quand Anita, la soeur du principal protagoniste apparaît pour la première fois. Aspirante agente de bord de ligne aérienne, en 1973. Dans la vraie vie, elle est née en 1980. Elle est baptisée d'un personnage d'un de mes auteurs préférés, dans un de mes livres préférés. Son rôle reste secondaire dans le film, mais je suis hyperattentif, voire, paralysé, à chacune de ses présences. Des années plus tard, j'aurai aussi le film parmi mes films. Que je trouverai au final moins bon au revisionnement que les furtives présences de madame D.
Je ne sais plus comment te dire.
Mais tu es cette belle histoire d'amour.
Que je cesserai jamais de lire.
Comme j'ai bien aimé Freaks & Geeks, Six Feet Under, Ugly Betty, qui sont d'ailleurs trois séries dont j'ai l'entièreté des saisons chez moi, et que Miguel Arteta a réalisé des épisodes partout là-dedans, je consomme alors son film The Good Girl, tourné de sa main, ne m'attendant pas à y trouver encore madame, dans un rôle secondaire encore, en caissière désabusée un peu gothique, l'ado qui me tombait dans l'oeil quand j'étais moi-même ado. Elle est toujours aussi adorable. Je plonge dans ses yeux trop lourdement soulignés au crayon noir. Tu chantes aussi. Des vieux morceaux. Je craque.
Tu es d'hier et de demain.
De toujours, ma seule vérité.
Tu es comme le vent qui fait chanter les violons.
Et emporte au loin le parfum des roses.
Cette fois, tu as un rôle principal. J'ai peut-être pour la première fois choisi de voir le film parce que tu y jouais. Sur l'affiche tu y est formidablement jolie. Tu joues la jeune soeur d'un ami du village du personnage principal, un homme à femme, freiné dans ses impulsions quand il craque pour toi et apprend que tu es vierge. Le film m'a beaucoup beaucoup plu. Outre ta présence lumineuse. J'en ai acheté la trame sonore. La réalisation y est aussi assez poétique. Je contemple l'idée de l'acheter depuis un bout de temps mais n'arrive pas à trouver de copies de ce film qui n'a jamais fait ses frais. Malgré ses grandes qualités. Dont celle de t'avoir embauchée.
Par moments, je ne te comprends pas.
Une parole encore.
Écoute-moi.
Je n'avais pas vu le film suivant en salle ni ne l'avait loué volontairement quelque part. Trop Noël, trop commercial, trop gros budget, trop Will Ferrell. J'ignorais peut-être même que tu t'y trouvais dans ce film. Mais quand la télévision me l'offre, en saison, j'y colle. À cause de toi. En français, en anglais, je l'écoute. Pour toi. Pour ta voix quand tu chantes. Tes yeux. J'ai un film de Noël préféré maintenant.
Je t'en prie.
Je te jure.
Voilà mon destin de te parler.
Te parler comme la première fois.
Je ne suis plus seul à craquer sous ton charme. Tu es sollicitée de partout. Pour ta voix. Ta personnalité. ta beauté naturelle. Tu t'associes à des gens que j'aime. À des oeuvres que j'aime. J'achète un projet spécifiquement parce que c'est l'adaptation d'une série de livres qui m'avaient fait rire. Je suis encore plus enchanté que tu y sois associée. Il faudra 4 ans avant que je te revois dans ce qui te place sur grand écran.
Comme j'aimerais que tu me comprennes.
Que tu m'écoutes au moins une fois.
Tu es mon rêve défendu.
J'ai tant aimé 500 Days of Summer que je l'ai acheté. The Smiths y est à l'honneur, band de mon adolescence. Le film a ce ton adolescent aussi. Tu est l'imprenable, lui l'immature. Tous les hommes ont connu cette femme que tu joues. Belle et douloureuse à la fois.
Mon seul tourment et mon unique espérance.
Tu es pour moi la seule musique.
Qui fît danser les étoiles sur les dunes.
Tu plonges à la télé, j'essaie mais la série insiste un peu trop sur le côté marginal et ça finit par agacer. C'est pas toi, Z., c'est eux.
Si tu n'existais pas, je t'inventerais.
Encore un mot, juste une parole.
Écoute-moi.
Je t'en prie.
Je te jure.
Que tu es belle.
Que tu es belle.
Que tu es belle.
Que tu es belle.
Je te retrouverai.