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Jazz Suicide, un album de Kaplan

Par Etcetera
Jazz Suicide, un album de Kaplan

pochette du disque

J’avais consacré il y a trois ans un article au premier album, très réussi, du groupe Some Kinda Love, constitué du compositeur et multi-instrumentiste Christophe Biffe et de la chanteuse Rachel Desbois.

Il se trouve que Christophe Biffe vient de sortir un album solo, sous le nom apparemment très hitchcockien de Kaplan, dont le titre « Jazz Suicide » n’est pas sans rappeler le fameux « Rock’n Roll Suicide » de David Bowie, et semble vouloir nous orienter d’emblée vers des atmosphères plus sombres et mélancoliques que ses précédents albums en duo.
Et en effet, les paroles nous conduisent souvent au bord de la folie, entre personnages « pleins de haine en stock », « nuit brutalisée » et « coups de spleen » mais à travers cette « tristesse en série », l’amour apporte une note lumineuse, sensuelle et passionnée, avec des accents très romantiques dans la chanson « L’émotion des vagues », ou encore dans « Jamais ».
Dans cet album, Christophe Biffe joue une grande partie des divers instruments et donne sa voix, mi parlée mi chantée, parfois même murmurée, aux inflexions douces et paisibles, qui atténuent les accents douloureux de certaines paroles et semblent vouloir mettre cette mélancolie à distance.
Remarquons une grande unité dans ce disque : les transitions entre les chansons se font de manière très naturelle, avec une certaine impression de continuité, et les paroles se font écho de chansons en chansons, avec la réapparition, en particulier, du personnage de la bien nommée et très désirée Daisy et des musiques jazz ou rock, nommément citées, ce qui en fait presque un « concept-album », et évoque tout au moins une histoire suivie et presque scénarisée.
Le climat musical est toujours marqué par les influences nonchalantes et discrètes de Gainsbourg ou Bashung, avec des mélodies agréables et élégantes, mais on reconnait sur certains titres des rythmes et des guitares plus rocks et des rythmes plus rapides qui insufflent dynamisme et énergie, comme dans les chansons Concert Rock ou Boxe sous vide.
La dernière chanson de l’album, éponyme, montre un mariage harmonieux entre pop et jazz et fait parfois penser à l’album « Trouble Fête », un des meilleurs d’Arthur H, par son originalité et son climat.
Un album extrêmement agréable à écouter, musicalement très abouti, et aux paroles intéressantes, que vous pouvez écouter sur la plupart des plateformes musicales en ligne, et dont je vous donne au moins deux liens (Deezer et YouTube) :

L’album sur Deezer

L’album sur YouTube


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