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Napalm Death – Throes of Joy in the Jaws of Defeatism

Par Darkstein
Napalm Death – Throes of Joy in the Jaws of Defeatism

Il y a comme ça qui malgré la cinquantaine ont toujours les abeilles et sont bien énervés par la vie de tous les jours qui est bien énervante quand même, surtout en ce moment. Et « Barney » Greenway et ses acolytes Shane Embury, Mitch Harris et Danny Herrera ont de la colère à revendre ! Ce n’est pas la claque « Fuck the Factoid » qui me contredira ! Napalm Death, insaisissable, inattendu, brutal, inquiétant. Voilà quatre adjectifs qui les qualifient bien.

Déjà, la pochette ne fait pas dans la dentelle, ni les visuels intérieurs.

Sans se départir d’une « certaine » musicalité, « Backlash just because » reprend la même sauce. Là on est sur des morceaux standards de moins de 3 minutes. « That curse of being in thrall » rallonge la sauce mais ne diminue pas les tempi, bon. On ne sait plus où donner de la tête. « Contagion » ralentit le rythme et fournit le premier morceau quasi radiophonique, avec ce désormais habituel refrain en choeurs inquiétants. Inquiétant l’est aussi l’étrange « Joie de ne pas vivre » chanté par une Jeanne Moreau enrouée (c’est quoi cette voix ?!)

« Invigorating clutch » et son début qui n’est pas sans rappeler les accords de « Weltschmerz » ou « Apex Predator – Easy Meat », avant de sombrer dans un morceau typé sludge, pesant et lourd. On revient au second souffle avec « Zero gravitas chamber » avec un Barney que l’on imagine la bave aux lèvres… « Fluxing the muscle » reste dans la continuité, il passe velours.

Vient « Amoral », le second morceau mid-tempo, tellement mid-tempo qu’on croirait une reprise. Si celui-là ne passe par sur « Rires & Chansons »… « Throes of Joy… » et notre cher vocaliste s’époumonant à répéter « Bursting lungs for the last gasp » (Poumons éclatants pour le dernier soupir » avant que le trio infernal de musiciens en remettent une couche.

« Acting in gouged faith » assez classique, « Feral carve-up » suit sans trop de surprise ; et vient la troisième bizarrerie, « A bellyful of salt and spleen », un spoken word sur fond de rythmique indus. Décidemment, chez Napalm ils ne font rien comme les autres.

Chemise sur le bateau, deux reprises de Sonic Youth (bon, en même temps ils n’ont pas pris la plus calme, genre « Diamond Sea ») et Rudimentari Peni, un groupe underground culte d’anarchopunk / deathrock (ça ne s’invente pas)

Alors on peut dire qu’en terme d’album extrème de cette fin d’année, voici une galette qui fait mal, et ça fait du bien. Certains groupes comme cela se bonifient avec l’âge, sans complexe et sans se soucier du qu’en dira-t-on.

Tracklist

  1. Fuck the Factoid
  2. Backlash just because
  3. That curse of being in thrall
  4. Contagion
  5. Joie de ne pas vivre
  6. Invigorating clutch
  7. Zero gravitas chamber
  8. Fluxing of the muscle
  9. Amoral
  10. Throes of joy in the jaws of defeatism
  11. Acting in gouged faith
  12. Feral carve-up
  13. A bellyful of salt and spleen
  14. White Kross (reprise Sonic Youth)
  15. Blissfull Myth (reprise Rudimentary Peni)

Discographie

  • Scum (1987)
  • From Enslavement to Obliteration (1988)
  • Harmony Corruption (1990)
  • Death By Manipulation (1991) (Compilation)
  • Utopia Banished (1992)
  • Fear, Emptiness, Despair (1994)
  • Diatribes (1996)
  • Inside the Torn Apart (1997)
  • Words from the Exit Wound (1998)
  • Enemy of the Music Business (2000)
  • Order of the Leech (2002)
  • Noise for Music’s Sake (2003) (Compilation)
  • The Code Is Red…Long Live the Code (2005)
  • Smear Campaign (2006)
  • Time Waits for No Slave (2009)
  • Utilitarian (2012)
  • Apex Predator – Easy Meat (2015)
  • Coded Smears and More Uncommon Slurs (2018) (Compilation)
  • Throes of Joy in the Jaws of Defeatism (2020)

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