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Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites, Kristan Higgins

Par Antigone

Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites, Kristan Higgins

J’avais envie d’une lecture plus légère après mes lectures de rentrée littéraire. J’ai donc commencé ce titre à la couverture jaune pleine de peps. Mais loin du feel good présumé, cette lecture qui ne déroge pas pour autant au principe du happy end, s’est avérée une lecture assez profonde et émouvante… Bref, j’ai pleuré. Seize ans après leur rencontre dans un camp d’été pour jeunes-filles en surpoids, trois amies se retrouvent. Mais les circonstances sont dramatiques. Emerson, qui n’avaient plus donné de nouvelles depuis un moment, est à l’hôpital, et vit ses derniers jours. Elle est arrivée à un stade de surpoids tel qu’elle ne peut plus depuis longtemps sortir de chez elle. Ses deux amies sont à la fois tristes et horrifiées. Emerson leur donne, avant de mourir, la liste qu’elles avaient rédigé ensemble autrefois, de ces choses à faire quand elles seront minces, comme de rentrer son T-Shirt dans son pantalon, manger un dessert en public, etc… Georgia et Marley, qui sont colocataires, décident de relever le défi, en hommage à Emerson et sans doute aussi par culpabilité. Elles ne se sont pas rendues compte de la détresse de leur amie, ni qu’elle était devenue la proie d’un gaveur (ces hommes qui prennent plaisir à nourrir et voir grossir leur compagne). Georgia, après des études de droit, est à présent institutrice. Son estomac lui fait mal tous les jours mais elle tait cette douleur en elle, comme le prix à payer d’un corps qui finalement mincit et d’une rupture avec un ex charmant qu’elle a tout fait pour faire fuir. Marley, elle, vit mieux ses rondeurs, a appris à les mettre en valeur, s’épanouit dans sa profession de cuisinière, aime manger. Pour autant, elle traîne avec elle le fantôme de sa jumelle décédée à quatre ans, et accepte l’invitation saugrenue d’un type étrange chez qui elle livre quotidiennement des repas… Kristan Higgins a su dans ce roman étudier notre rapport particulier avec la nourriture, les implications du passé et de notre environnement sur notre poids, au-delà de la simple explication de la génétique. Elle aborde aussi tout le lien que nous entretenons en général avec notre corps et combien il est difficile parfois de se laisser approcher ou aimer. En reprenant ce livre, le soir, j’avais l’impression de retrouver des copines autour d’un verre, tant le ton est par ailleurs alerte et joyeux. Une belle surprise de lecture que je vais m’empresser de faire circuler…

Harper Collins poche – avril 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… Mylène


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