Magazine Culture

La dernière sélection du Goncourt, surprise ou non?

Par Pmalgachie @pmalgachie

A lire la moitié des noms d’éditeurs présents dans la dernière sélection du Goncourt, il n’y a pas de surprise : Gallimard et Grasset, comme d’habitude.

A lire l’autre moitié de ces noms, quelque chose d’un séisme (mini-séisme, n’exagérons rien) a dû se produire pendant les mois confinés-déconfinés (reconfinés ?) de 2020 qui ont bousculé l’édition et retardé le calendrier de ce prix littéraire : Emmanuelle Collas et Verdier, comme jamais (pas sûr pour Verdier cependant, même si je n’ai pas le souvenir d’un livre paru là-bas et qui se serait trouvé auparavant dans le dernier carré du Goncourt).

Mais, bien sûr, ce n’est pas la répartition par maison d’édition qu’il faut analyser. Seules les mauvaises langues prétendent que les mêmes sont, à peu de choses près, toujours récompensées (à quoi les vertueux leur répondent qu’elles sont les premiers choix des auteurs et autrices). Et, quand un éditeur moins fréquenté remporte le gros lot, les mêmes mauvaises langues affirment qu’il s’agit, pour l’académie Goncourt, de s’acheter à peu de frais un gage de virginité. Renouvelé de loin en loin, très rarement pour tout dire.

Donc, allons à l’essentiel : les livres.

La sélection est celle-ci :

  • Les impatientes de Djaïli Amadou Amal (Emmanuelle Collas)
  • L’anomalie de Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • L’historiographe du Royaume de Maël Renouard (Grasset)
  • Thésée, sa vie nouvelle de Camille de Toledo (Verdier)

Mon choix est clair : Hervé Le Tellier mérite le Goncourt cette année.

D’autant que le roman de Maël Renouard, vers lequel j’aurais pu pencher également, a toutes les chances d’obtenir ce jeudi le Grand Prix du roman de l’Académie française (mais il est déjà arrivé qu’un roman soit couronné par les deux jurys, n’est-ce pas, Jonathan Littell ?).

Quant à Thésée, sa vie nouvelle, c’est très beau mais je suis resté un peu froid devant la douleur du narrateur.

Et si c’était Djaïli Amadou Amal ? Quel symbole ! Une femme, noire, d’Afrique, musulmane, qui parle de la polygamie vue de l’intérieur ! Le courage ne suffit pourtant pas au lecteur que je suis. Il eût fallu, aussi, un talent que l’écrivaine n’a pas (encore ?).


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pmalgachie 8645 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines