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La Vraie Vie, Adeline Dieudonné

Par Maliae
La Vraie Vie, Adeline Dieudonné

Résumé : C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups, et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.

Avis : Ce livre est un bon gros coup de poing en pleine tronche. C’est l’histoire d’une enfant qui vit dans une maison où la violence règne dans le personnage de son père chasseur. Ils ont même une chambre pour les cadavres d’animaux qu’il ramène et dont il est si fier. Un père qui frappe quand la colère monte, et une mère qui est terrifiée mais qui ne réagit pas. Suite à un accident, Gilles, le petit frère, va changer, il va grandir et devenir terrifiant. Dès lors, la petite fille n’a qu’un but, créer une machine à remonter le temps pour retrouver le sourire de son frère.

C’était juste atroce, d’une violence assez folle, mais qu’est-ce que c’était beau. Qu’est-ce que cette gamine qui grandit dans la violence est touchante. Malgré tout ce qu’elle vit, malgré tout ce qu’elle subit, elle garde son objectif en tête. Petit génie, elle va lire des livres scientifiques, puis quand ce ne sera plus assez, trouver quelqu’un pour l’aider à avancer. C’est sans doute ça aussi qui la sauve, le fait qu’elle trouve des gens vers qui se réfugier.

Cette enfant grandit trop vite, elle prend trop d’avance, mais elle est sûre que tout ira mieux quand elle aura retrouvé le sourire de son petit frère. Cette histoire d’amour familiale était si belle, si dure aussi. Je me suis attachée à cette gamine et je voulais qu’elle réussisse à tout prix, d’autant plus que son petit frère me faisait de plus en plus flipper.

Une petite chose au cœur de l’histoire m’a mise très mal à l’aise et gêné et je ne sais pas si c’était essentiel, mais à part ça, j’ai vraiment adoré ma lecture aussi dure et violente soit-elle.

Faut lire ce roman avec le cœur bien accroché, mais ça en vaut la peine !

Phrase post-itée :
« Son goût pour l’anéantissement allait m’obliger à me construire en silence, sur la pointe des pieds. »

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