Magazine Cinéma

Kick My Heart (22)

Par Darkstein

Le confinement a ça de bon que l’on a plus de temps pour écouter de la musique… Mes pérégrinations sonores automnales, voyage dans le temps et dans les genres…

J’avais vaguement entendu parler de cet obscur groupe punk, mais grâce à Napalm Death, j’ai découvert Rudimentari Peni et son Cacophony (1988) qui, à l’instar d’un Scum et ses 28 morceaux de moins de deux minutes, propose 30 titres expéditifs et approximatifs.

Quand Leif Edling s’ennuie dans Candlemass, il compose ailleurs, la même chose (Avatarium, c’est du Candlemass avec un chant féminin non ?) Avec le premier et unique album d’Abstrakt Algebra (1995), il digresse un peu et se recentre sur un son plus heavy et moins doom, avec un Mats Levén dont le chant heavy soufflera la bougie de 2012 à 2018 – la bougie, t’as compris ?

Dälek, découvert sur un sampler du magazine gothique Elegy, est un digne représentant de la scène dark hip hop – et oui, ça existe. Si l’album Abandoned Language (2007) m’avait scotché par son ambiance plombé et ce son claustrophobique, à l’écoute de ce Negro Necro Nekros (1998), premier album de MC Dälek, on sent l’évolution vers plus de noirceur. Leur premier effort, sans respirer la joie de vivre, propose un son plus touffu, un flow plus rageur.

« Napster Bad, Beer Good » : feu Napster (dans sa version originale de 199 à 2001) nous aura au moins permis de découvrir d’obscurs groupes. C’est donc avec nostalgie que j’ai écouté The Clay People (1998) du groupe éponyme. Loin d’être le premier album du groupe de métal alternatif, et loin d’être le dernier, celui-ci a pour particularité d’avoir été produit par Neil Kernon (coupable des albums de Nile, Nevermore ou Macabre ou entre autres) avec qui ils travailleront par la suite. Un gros son bien rond, une voix rauque, des titres qui passeraient bien à MTV, ça passe crême.

Toujours un plaisir d’écouter du Primal Scream. Après l’électro hypnotique XTRMNTR (2000), le voilà reviendu avec toujours ce son électro mêlé à la voix si caractéristique de Bobby Gillepsie sur Evil Heat (2002). A retenir d’abord et avant tout « Miss Lucifer » qui fera remuer les popotins… Et ce clip !

Découvert Emperor, groupe de black symphonique emblématique voire culte avec le best-of Scattered Ashes: A Decade of Imperial Wrath (2003). Ca permet de se faire une idée de l’emphase du groupe et de son influence. Du beau son pour qui aime le black. Je connaissais Ihsahn avec ses albums « solos » de progressive black metal (Das Seelenbrechen (2013) et Àmr (2018)), contemplatifs et nébuleux, me voilà au frais pour raccrocher les wagons.

  • Rudimentari Peni - Cacophony
  • Abstrakt Algebra
  • Dälek - Negro Necro Nekros
  • The Clay People
  • Primal Scream - Evil Heat
  • Emperor - Scattered Ashes
  • Various Artists - We're a Happy Family
  • This Ending - Inside The Machine

Une compilation de reprise des Ramones ? Je veux oui ! We’re a Happy Family: A Tribute to the Ramones (2003) a la particularité d’être très éclectique puisqu’on y retrouve pêle-mêle : Rob Zombie, Marilyn Manson, Tom Waits, U2, Metallica, Eddie Vedder (Pearl Jam) ou les Red Hot Chili Peppers. Du bon, mais un peu trop hétérogène.

This Ending, découvert sur un sampler de feu Rock Sound, propose avec Inside the Machine (2006) un métal indus intéressant, sans trop casser les codes. Voilà.

The Eraser (2006) : le leader de Radiohead nous offre un album solo qui ressemble quand même ‘achtement à du Radiohead, rappelant le In Rainbows à venir.

Sans être un aficionado de la scène électro, l’Hexagone s’est pourvue d’un beau fleuron dans les divers courants. Pour n’en citer que quelques-uns : Zend Avesta, Daft Punk bien sûr, DJ Snake, Justice ou Mr Oizo. Wax Taylor se démarque par une approche trip-hop confirmée avec son second opus, Hope & Sorrow (2007) où l’on retrouve les vocalises sucrées de Charlotte Savary. So fresh.

Avant la carrière solo (de musicien et de producteur de cinéma) qu’on lui connaît, Rob Zombie officiait dans White Zombie qui a commencé avec un son entre Sonic Youth et The Cramps pour finir avec le groove qu’on lui connaît. Pour s’en rendre compte, rien de mieux que la compilation Let Sleeping Corpses Lie (2008) qui couvre toute leur carrière (1987 à 1995).

A 74 ans, Buddy Guy revient en force pour nous montrer qu’il en a toujours sous le capot avec son blues rêche sur un Living Proof (2010) sous forme de clin d’oeil (ne serait-ce que le premier titre « 74 years young »)

The Melvins, on aime ou on n’aime pas. Mais leur influence est notable et souvent cité par des groupes de grunge, de sludge ou autre. Mike Patton (Faith No More, Tomahawk, Mister Bungle, Fantomas…) ne s’y est pas trompé, qui les a signé sur son label Ipecac. Tres Cabrones (2013) ne déloge pas à la règle de l’inclassable, mêlant noise, sludge, riffs syncopés.

Thurston Moore ne s’ennuie pas depuis son divorce et l’arrêt de Sonic Youth. The Best Day (2014) Après les ballades acoustiques de Demolished Thoughts (2011), il revient à ses premières amours soniques et bruyantes.

Hollywood Vampires est un super groupe comme savent le faire les ricains, composé entre autres d’Alice Cooper et de Johnny Depp. Leur premier effort, sobrement intitulé Hollywood Vampires (2015) est un album de reprises avec pas mal d’invités (entre autres Paul Mc Cartney, Christopher Lee, Slash ou Dave Grohl) ; album hommage aux rock stars mortes de leurs excès dans les années 70, et en référence au club de débauche formé par Alice Cooper qui comptait parmi ses membres une belle brochette de fêtard (John Lennon pour ne citer que lui). Un album qui ne casse pas trois pattes à un canard, et il faut apprécier, justement, le chant nasillard de Cooper. Du rock.

Quand Mike Scheidt ne nous émerveille pas avec son stoner doom plus que recommandable de Yob, il se prend pour un mix de Rob Halford (Judas Priest) et Nocturno Culto (Darkthrone) avec Vhöl, un mélange de Heavy et de Crust. Deeper Than Sky (2015) est rapide, rêche, sans détour. Autant dire un virage à 180° par rapport à ce que l’on connait de lui !

Après la mort de Wayne Static, Static-X a eu la bonne mauvaise idée d’embaucher Edsel Dope (du groupe Dope) alias Xer0 pour réaliser Project Regeneration: Vol.1 (2020), qui sent le réchauffé à plein nez. Normal puisqu’il contient pas mal de prise de voix de feu Wayne et que Xer0 n’apporte rien de bien neuf. Alors, oui, on retrouve le son des premiers albums, mais c’est assez nécrophile tout ça.

  • Wax Taylor - Hope & Sorrow
  • White Zombie - Let Sleeping Corpses Lie
  • Buddy Guy - Living Proof
  • The Melvins - Tres Cabrones
  • Thurston Moore - The Best Day
  • Kick My Heart (22)
  • Vhöl - Deeper Than Sky
  • Static-X - Project Regeneration: Vol.1
  • Radiohead - The Eraser

Si avec tout ça vous ne savez pas quoi écouter !


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