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Silo – Hugh Howey

Publié le 01 novembre 2020 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Cela faisait un bout de temps que je souhaitais découvrir « Silo », ce livre dystopique dont j’avais beaucoup entendu parler.

Je dois être un peu maso pour avoir enfin décidé de le lire en pleine crise sanitaire / couvre-feu, car l’intrigue a un écho tout particulier en ce contexte anxiogène.

Le livre : « Silo« 

Silo – Hugh Howey

Crédit photo : L&T

L’auteur : Hugh Howey est un auteur américain. Précédemment capitaine de yacht, puis employé dans une librairie universitaire, il se consacre à l’écriture dans ses moments libres. Il se tourne vers Amazon et l’auto-édition pour sortir le premier épisode de ce qui formera le roman « Silo« , premier volet d’une trilogie, lequel s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires aux États-Unis et a été traduit en 24 langues. Les droits cinéma de la trilogie ont été achetés par Ridley Scott.

Le résumé : « Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l’abri d’une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l’un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. Pourquoi ? »

Mon avis : « Silo » est selon moi une dystopie qu’on pourrait qualifier « d’atmosphérique ». On y découvre, en effet, la vie des habitants d’un silo : un immense immeuble de près de 150 étages enterré dans les profondeurs de la terre (claustrophobes s’abstenir), à l’abri de l’air extérieur hautement radioactif.

Ce qui s’est passé pour en arriver là, on ne le sait pas vraiment et il ne faut d’ailleurs surtout pas en parler. Le passé et le monde extérieur font partie des grands Tabous susceptibles de vous envoyer au « nettoyage », à savoir à la mort assurée puisqu’il s’agit de nettoyer les capteurs extérieurs qui permettent de recevoir des données sur le monde hors du silo.

C’est donc par la peur et par des règles très strictes que la population du silo est tenue. Chaque étage a son utilité, tous portent un uniforme dont seule la couleur varie en fonction des postes occupés, aucune perte de ressource n’est tolérée, les naissances sont strictement contrôlées, etc. Le maire, le shérif et le mystérieux « DIT » (département info technologie) veillent à ce que personne ne viole l’ordre établi.

Sauf que tout commence à déraper lorsque le très respecté shérif du silo est condamné au nettoyage, puis remplacé par une jeune femme intrépide et insoumise, Juliette alias « Jules », qui n’hésite pas à poser les bonnes questions. C’est l’équilibre de centaines d’années qui menace alors de basculer et certaines personnes feront tout pour l’en empêcher…

J’ai accroché à l’intrigue que j’ai trouvé crédible et bien ficelée. Ma curiosité a rapidement été attisée par le passé du silo et ses nombreux secrets. Toutefois, si j’ai passé un agréable moment de lecture et avalé ce petit pavé de 700 pages relativement rapidement, je n’ai toutefois pas été complètement embarquée par l’histoire qui comporte, je trouve, des longueurs. Le rythme s’essouffle un peu, faute d’action (excepté dans le dernier tiers du roman qui parvient à mettre le lecteur en haleine) et on se demande essentiellement quand les protagonistes vont réaliser ce qui se déroule sous leurs yeux et surtout ce qu’il va advenir de Juliette.

Les descriptions du silo sont réalistes et permettent au lecteur de se visualiser dans cet univers futuriste dont le mode de vie ne nous paraît pas si improbable (ce qui est assez angoissant avouons-le).

J’ai beaucoup apprécié le fait que le personnage principal soit une femme aussi « badass » que Juliette. Celle-ci n’a pas froid aux yeux, en plus d’être ingénieuse et intelligente. Autant dire qu’elle ne se laisse pas facilement berner par les mensonges qu’on voudrait bien lui servir, une vraie héroïne comme je les aime.

Le roman est polyphonique et les chapitres alternent entre les points de vue des personnages. Si le livre en trouve un certain rythme, j’aurais parfois préféré que Juliette, qui est clairement le personnage le plus intéressant, prenne plus de place.

Pour finir, quelques mots sur le style d’Hugh Howey qui est fluide et abordable pour tous types de lecteurs. Par ailleurs, cette dystopie est bien moins sombre que d’autres célèbres romans post-apocalytique.  

En bref : Une lecture divertissante en dépit de longueurs à déplorer et qui ne s’estompent que vers la fin du roman. Il y a deux autres opus à découvrir dans cette saga. Si je suis curieuse d’en savoir plus sur cet univers et la destinée des personnages, je ne suis pas encore tout à fait sûre de me laisser tenter.  

Vous aviez déjà entendu parler de cette trilogie ? Vous avez envie de la découvrir ?


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