Barbara Cassin, de la famille du célèbre homme politique René Cassin (dont il ne sera que brièvement question), est directrice de recherche émérite au CNRS, et surtout philosophe… Je ne sais plus pourquoi j’ai eu envie au départ de lire cette autobiographie dont je vais vous parler aujourd’hui, le mot bonheur peut-être, en couverture, qui reprend un extrait d’un vers de Rimbaud… Et puis, il y a eu le passage de l’auteure à La Grande librairie, et l’admiration évidente des autres participants sur le plateau. De mon côté, et même si j’ai trouvé les derniers chapitres d’une grande tendresse, tournés vers sa famille, racontant les derniers jours de son mari, atteint d’un cancer, je suis totalement passée à côté de ce récit. Barbara Cassin raconte sa vie, son enfance près de parents peintres, ses études de philosophie, ses choix, ses enfants, sa vie auprès de l’homme qu’elle aimait. L’écriture de Barbara Cassin est rapide, comme si il y avait urgence à raconter, pleine de références philosophiques, bien sûr, mais pas seulement. Il y est aussi question de ses origines juives, de l’Odyssée d’Homère, et de René Char. Cependant, il m’a semblé que cette autobiographie était teintée au départ d’une étrange modestie, en regard de son statut actuel et des rencontres qu’elle fait tout au long de son parcours. Son écriture ne m’a pas permis d’être à l’aise non plus dans cette lecture, dans laquelle je n’ai pu m’appuyer malheureusement ni sur l’empathie, ni non plus sur des références qui, pour la plupart, m’échappaient. J’ai pourtant fait des études de Lettres, et Barbara Cassin fait indéniablement preuve d’une grande sensibilité et intelligence dans ses écrits. J’ai eu malheureusement le sentiment que ce livre n’était pas pour moi, que je n’en étais pas la cible, une bien étrange sensation.
Editions Fayard – août 2020
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Une autre lecture chez… Le concert du roi