Magazine Cinéma

L’Arche de Darwin

Par Darkstein

de James Morrow.

L’Arche de Darwin

Voilà un roman d’aventure / une aventure romanesque bien plaisante, sur un fond scientifique très agréable, qui n’est pas sans rappeler Umberto Eco, en plus digeste.

Une jeune comédienne sans le sou se retrouve à participer à un concours d’esprits libertins pour libérer son père démuni des geôles londoniennes – libertins au sens premier, c’est à dire libérés des dogmes traditionnels, qui décident de mettre en concurrence la Foi face à l’Athéisme : empochera dix mille livres sterling celui ou celle qui saura convaincre le jury soit que Dieu existe, soit que la réalité d’un Être Suprême est infondée.

La voici donc partie à bord d’une expédition, un manuscrit volé de Charles Darwin en poche, afin de démontrer qu’il n’y a pas de Dieu. Face à elle, une autre équipée à la recherche de l’Arche de Noé au mont Ararat.

De Charybde en Scylla, sa Foi sera mise à l’épreuve, elle rencontrera l’amour, des personnages hauts en couleur et verra sa vie mise en danger plus d’une fois.

On suivra aussi les rencontres enfumées de Bertram, fils du révérend Granville, enfermé dans un asile car en proie à du cannibalisme littéraire (dévorant littéralement les Saintes Ecritures) et à des hallucinations psychotiques, rendez-vous impromptus dans une fumerie d’opium avec des scientifiques des temps futurs explorant les théories de l’évolution en corrélation – ou en opposition avec le Sacré.

Grand Prix de l’Imaginaire 2018, ce roman se lit agréablement, parsemé d’humour très anglais (pour un américain), et jouant sur la pruderie de cette fin du XIXe siècle. Cela donne même envie de lire du Charles Darwin !


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