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Un petit carnet rouge – Sofia Lundberg

Publié le 12 novembre 2020 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Après plusieurs lectures à l’atmosphère un peu sombre et pesante (« Flic« , « Silo« ), j’avais envie, en ce début novembre, d’un peu de légèreté avec un roman « feel-good« . Je me suis donc tournée vers « Un petit carnet rouge » qui est sorti en librairie il y a déjà un bout de temps.

La quatrième de couverture m’intriguait : une nonagénaire qui revient sur les moments qui ont bouleversé sa vie via un carnet d’adresses qui l’a suit depuis son enfance. Original…

Je vous dis ce que j’en ai pensé.

Le livre : « Un petit carnet rouge« 

Un petit carnet rouge – Sofia Lundberg

Crédit photo : L&T

L’autrice : Sofia Lundberg est une journaliste et romancière suédoise. Elle a également travaillé comme rédactrice en marketing de contenu. Elle a écrit « Un petit carnet rouge » après avoir retrouvé dans les affaires de sa grand-tante Doris un carnet d’adresses rempli de noms inconnus et pour la plupart rayés. Le roman, d’abord auto-édité, a connu un succès exceptionnel sur Internet avant d’être repéré par un éditeur suédois puis vendu dans plus de trente pays.

Le résumé : « Doris, âgée de 96 ans, habite seule dans un petit appartement de Stockholm. Ses journées sont rythmées par le défilé régulier d’auxiliaires de vie et par les appels de sa petite-nièce Jenny, sa seule famille et source de joie, qui vit aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet d’adresses, qu’elle possède depuis 1928. Ce petit objet rouge contient le souvenir des gens qu’elle a rencontrés tout au long de son existence. Au terme de sa vie, Doris décide de coucher sur le papier l’histoire de ces personnes dont elle a rayé les noms à mesure qu’elles ont disparu de ce monde. De la riche et excentrique Suédoise dont elle a été la domestique aux plus grands couturiers français qui l’ont vue porter leurs créations, de la veuve qui lui a appris l’anglais sur le bateau l’emmenant à  New  York à l’aube de la guerre à l’amour de sa vie rencontré à Paris, de l’artiste suédois truculent avec qui elle a correspondu pendant des années au pêcheur solitaire qui lui a sauvé la vie, l’existence de Doris est une épopée romantique, émouvante et parfois tragique.
Désormais, il ne reste plus personne pour recueillir ces témoignages d’amitié, d’amour, de souffrance et de joie si ce n’est Jenny, venue l’accompagner dans son dernier voyage et avec qui Doris souhaite partager ses souvenirs. Pour que la mémoire demeure, et que Doris ainsi que tous ceux qui ont fait sa vie ne soient pas oubliés. »

Mon avis : Je dois bien avouer que je ferme ce livre avec un avis un peu mitigé. J’ai passé un bon moment et j’ai terminé cet ouvrage en une petite semaine. Toutefois, j’en attendais plus.

Dans ce roman, on découvre Doris, une nonagénaire sur la fin de sa vie. Celle ci vit seule en Suède à des milliers de kilomètres de ce qui reste de sa famille : sa petite nièce adorée, Jenny, qui a construit son nid aux Etats-Unis. C’est parce que Doris sent la fin approcher qu’elle décide de déterrer ses souvenirs, les joyeux comme les plus tristes, pour les coucher sur le papier à l’attention de Jenny, à la façon d’un héritage.

L’histoire de Doris est rythmée par ses rencontres. De son enfance à sa vie adulte, elle a croisé toutes sortes de personnes sur sa route. Si nombre d’entre elles sont décédées, elles vivent encore sur les pages du petit carnet d’adresses de Doris.

La vieille femme se rappelle son enfance, pauvre, à Stockholm au cours de laquelle elle a été employée en qualité de domestique chez une expatriée française fortunée. Cette dernière va finalement l’embarquer en même temps que ses valises à Paris. De là, la vie de Doris va radicalement changer. De bonne à tout faire à mannequin, elle va troquer son uniforme austère pour les tenues chic des plus grands couturiers. C’est également à Paris qu’elle va connaître SA grande histoire d’amour.

De Paris à New-York en passant par l’Angleterre et la Suède, on peut dire que Doris a eu une existence mouvementée, mais loin d’être toujours joyeuse…

J’ai apprécié découvrir l’atmosphère de tous les pays visités. Je trouve toutefois dommage que la romancière ait survolé la seconde guerre mondiale qui a pourtant révolutionné le visage de l’Europe.

Ce que je reproche, en revanche, à ce roman, c’est – contre toutes attentes – son manque de rythme. Par certains moments les scènes se répètent. C’est tout particulièrement le cas des chapitres qui se déroulent « au présent » alors que Doris est hospitalisée. Ces chapitres sont récurrents et apportent, de mon point de vue, peu à l’intrigue.

L’autre bémol, c’est que j’ai trouvé l’histoire d’amour superficielle. Il s’agit pourtant de l’Amour avec un grand A, celui qui va influencer toute la vie de Doris. En dépit, les moments échangés entre les deux personnages sont survolés et on ne partage pas leur intimité. C’est dont difficile de s’identifier, même si je restais curieuse de connaitre le fin mot de l’histoire. J’ai, tout de même, été touchée par les dernières pages de ce roman.

Si je suis passée un peu à côté de la relation amoureuse décrite dans cette histoire, j’ai, à l’inverse, été émue par la tendresse toute particulière qui existe entre Doris et Gösta, son ami et confident de toujours, un peintre suédois malaimé par ses contemporains et critiqué pour son homosexualité. Rappel bienvenu du fait que l’amour n’est pas toujours celui qu’on entend au sens premier du terme. Il peut, néanmoins, être tout autant salvateur.

En bref : Une lecture agréable et émaillée de moments de douceur, mais surcôtée selon moi.

Vous aviez entendu parler de cette histoire ? Vous l’avez lu ?


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