Je voulais lire ce titre avant Halloween, mais mon " état ", et tout le reste on fait que j'ai dû repousser ma lecture. Cependant, je dois admettre qu'il n'y a pas de " moment " pour lire un bon roman horrifique.
Elle attend dans l'obscurité depuis plus d'un siècle.Dressée sur les rives désolées de Blackmore Island, Wild Fell tombe en ruine. La vieille demeure résiste pourtant aux assauts des saisons depuis des décennies. Bâtie pour sa famille par un homme de pouvoir du xixe siècle, la maison a gardé ses terribles secrets. Depuis cent ans, les habitants de la région prient pour que les ombres piégées à l'intérieur de Wild Fell y restent, loin, très loin de la lumière.
À présent, il est venu à elle.Jameson Browning, qui connaît bien la souffrance, a acheté Wild Fell avec l'intention d'y commencer une nouvelle vie. De laisser entrer la lumière. Mais ce qui rôde dans la maison est fidèle aux ténèbres qui y règnent, et la garde jalousement. Elle a attendu Jameson toute sa vie... ou même plus longtemps. Et maintenant, enfin... elle l'a trouvé.
Avant même d'aimer la romance, je suis une grande amoureuse de la littérature de l'horreur. Les romans de terreur m'ont toujours passionnée. Malgré tout, je n'en ai pas lu l'année dernière, car hélas... je vis quelque chose d'assez horrible que je ne souhaite à personne.
Ceci dit, aujourd'hui, enfin depuis quelques mois, j'avais envie de me replonger dans ce genre particulier et j'ai longuement hésité avant que mon choix ne s'arrête sur Les Ombres de Wild Fell de Michael Rowe. J'admets que ce roman est le premier que je lis de cet auteur.
J'ai adoré sa plume. Dès les premières pages, il nous immerge dans un monde sombre et angoissant. Je lui ai trouvé un petit air de Stephen King dans la manière dont il amène l'horreur dans une réalité qui nous semble normale et inoffensive.
Le récit ne commence pas tout de suite avec le " héros ". Il y a la mise en place qui, en plus d'amener un élément essentiel au décor, nous plonge dans le vif du sujet : une maison hantée.
Toutefois, une fois le long prologue écoulé, le lecteur se retrouve dans la tête du héros, Jamie. J'ai adoré le suivre même si parfois ce qu'il vit est insoutenable. En plus de nous effrayer, l'auteur aborde des thématiques très actuelles telles que le harcèlement, la sexualité ou la dénomination des genres. Pourtant l'histoire ne se déroule pas à notre époque, mais prend place dans les années 1970.
Si on suit Jamie avec un frisson d'appréhension, on se demande toutefois quand la maison de Wild Fell sera abordée en arrière-plan puis en avant plan.
Michael Rowe prend le temps de nous dépeindre la vie de son héros pour mieux nous faire tomber dans son piège plus tard. On apprend à le connaitre, on a de l'empathie pour lui, etc.
La dernière partie du récit est celle qui va tout faire basculer. Tout s'enchaine, parfois trop vite à mon goût. À tel point que j'ai eu l'impression d'avoir raté des étapes. Quant à la fin, elle nous laisse surpris, dans une certaine incompréhension qui donne la sensation que ce n'est pas abouti et qu'il manque des bouts.
Si je devais comparer les sensations que j'ai ressenties avec ce livre, c'est un peu comme lorsque vous entrez dans un manège à sensation . Ca va doucement au départ, puis ça vous secoue, vers la fin c'est même terrifiant et alors que vous n'avez pas encore eu le temps de vous en remettre on vous annonce que c'est déjà fini. Et là, réaction : " C'est tout ? " " Juste ça, pour ça ? "
Vous l'avez compris, si j'ai dévoré ce titre avec beaucoup de plaisir, la fin et ses moitiés d'explication que j'ai trouvée assez tiré par les cheveux, m'ont laissé un goût de trop peu. Un goût d'inachevé.
Si dans l'ensemble, j'ai passé un " merveilleux " moment avec ce titre, j'ai trouvé que tout s'emballait trop vite vers la fin et le dénouement, s'il reste fidèle à un bon roman de terreur, m'a paru trop brutal.
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