(Poètes) Hilda Morley, par Jean-René Lassalle

Hilda Morley, née Auerbach à New York en 1916, fille d’émigrés russes, étudia l’hébreu et habita en Palestine puis à Londres où la poète H.D. lui aurait conseillé de ne pas publier trop tôt, ce qui semblerait l’avoir conduite à sortir un premier livre seulement 30 ans plus tard. Rentrant aux Etats-Unis pour échapper au Blitz, elle se marie avec un peintre, Eugene Morley, qui l’introduit dans le cercle des Expressionistes Abstraits comme le couple De Kooning. Elle se remarie avec le compositeur d’avant-garde allemand exilé Stefan Wolpe qui l’ouvre, d’après une amie écrivaine, à « la notion d’un dynamisme basé sur de nouvelles manières d’observer le mouvement et l’espace ». Ils enseignent tous deux au progressiste Black Mountain College dirigé par Charles Olson. La poète Denise Levertov la conforte dans son écriture. Après 1964 elle s’occupe de son mari malade et lui dédie des poèmes. À 60 ans elle publie donc son premier recueil. Robert Creeley écrira à sa disparition en 1998 sur sa « brillance presque imperceptible ».
Bibliographie sélective :
A Blessing Outside Us, 1976
What Are Winds and What are Waters, 1983
To Hold in My Hand, 1984
Cloudless at First, 1989
Between the Rocks, 1992
The Turning, 1998

Traduction en français :
Dossier sur Hilda Morley dans la revue Action Poétique n° 205 (2011), réalisé par Patrick Beurard-Valdoye, aussi responsable des traductions (avec parfois Séverine Daucourt-Fridriksson).
Sitographie :
Poèmes et biographie dans Poetry Foundation  (en anglais)
Une photo de Hilda Morley à Black Mountain avec Stefan Wolpe en 1953
Jean-René Lassalle
Une sélection de poèmes traduits par Jean-René Lassalle pour Poezibao.