« Il » , écouté comme le vent qui passe d’un poème à un autre, le vent empoigné « à mains nues », ou « le vent fou en rafales ». « Il » dit « vous », creuse le manque, l’absence.
Et celle qui dit « je » au début et y revient à la fin du recueil, se parle à la deuxième personne du singulier : « Tu n’es au monde / que par cette absence de toi ». Il te faut passer par là, « par ici », « par-delà ». Accepter qu’il ne reste que « son ombre », comme la jeune fille de Pompéi dessinant sur le mur la silhouette tracée suivant l’ombre de l’aimé qui va partir.
À Uzès « l’oreiller de l’aube » est froid et « les mots sont inutiles », dit-il à celle qui revient, abeille, sur le bouquet de mimosa, et n’oublie pas.
Uzès, où que ce soit, entre le bleu et le blanc, n’est pas lieu de l’oubli, c’est celui de l’absence absolue, de « la montagne haute », de « la vallée profonde », l’absence qui « résiste aux assauts du vent ».
D'autres livres de Corinne Hoex sont présentés dans ce blog : Celles d'avant, Valets de nuit