En 1914 Alfa Ndyaye et Mademba Diop, deux amis d'enfance, quittent leur Sénégal pour porter secours à la France. Ils ont vingt ans et découvrent l'horreur de la première guerre mondiale.Alors que lors d'une attaque son ami au seuil de la mort lui demande de l'achever, Alfa refuse, et il n'aura de cesse par la suite de lui demander pardon pour l'avoir laissé agoniser. Il prend alors à bras le corps le rôle du sauvage qu'on veut lui voir jouer, décidé à venger son ami.
"Oui, j'ai compris, par la vérité de Dieu, que sur le champ de bataille on ne veut que de la folie passagère. Des fous de rage, des fous de douleur, des fous furieux, mais temporaires. Pas de fous en continu. Dès que l'attaque est finie, on doit ranger sa rage, sa douleur et sa furie. La douleur, c'est toléré, on peut la rapporter à condition de la garder pour soi. Mais la rage et la furie, on ne doit pas les rapporter dans la tranchée."
Comment raison garder dans ce contexte ?Alfa est un homme devenu fou, violent, malsain à cause de la guerre et des ignominies commises ou vues. Dans la deuxième partie il est emmené à l'arrière et raconte son parcours en Afrique, son amitié avec Mademba, quand il était encore vivant, quand il était encore humain.
Ce que j'ai moins aimé :Le style narratif du roman se rapproche de celui des griots, et en cela il est assez particulier.
J'ai trouvé qu'il s'agissait d'une lecture difficile, éprouvante que j'aurais du mal à conseiller...
Prix Goncourt des Lycéens 2018