Parfois les choses se télescopent dans l'existence, je venais de mettre en ligne le billet sur le Silence des vaincues qui donnait la parole à celles que l'on entend jamais quand la disparition d' Anne Sylvestre est venue me percuter.
Je me souviens des premières chansons d'elle que j'ai écouté adolescente déjà un rien révoltée et je me suis sentie en pays connu.
Cette femme m'a accompagné au fil du temps jusqu'à s'introduire en douce dans ma famille avec ses Fabulettes chantées et répétées par mes trois filles.
Depuis je l'écoute régulièrement avec bonheur et nostalgie et aujourd'hui je me dis que vraiment elle a toute sa place sur ce blog. Quand j'ai lu et mis en billet Je suis complètement battue de Léonore Mercier ou Je suis interdite d'Anouk Markovits c'est toujours sa voix que je pouvais entrendre, celle d'une femme qui mit en mot le viol, l'avortement à une époque où il était interdit d'en parler.
J'aimerai pouvoir croire qu'un jour ou l'autre je la retrouverai et que j'écouterai une nouvelle fois sa voix