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Libre à 40 ans – la quête de l’indépendance financière par Mustachian Post

Publié le 09 décembre 2020 par Chroom

frugalisme

Mustachian Post fait partie des rares blogs de suisses romands en quête d'indépendance financière, via le frugalisme. Il est aussi l'un des plus connus, si ce n'est le plus connu, ayant fait la une de plusieurs médias du pays. Le site est rédigé d'office en anglais, mais traduit en français et en allemand. Cette prédisposition à la culture anglo-saxonne se ressent aussi à travers la lecture des articles. L'influence du courant américain "FIRE" Financial Independance Retire Early" y est notable.

J'ai fait la connaissance de Mustachian Post lorsque j'ai vu passer son auteur sur la RTS à l'émission Mise au Point. Le sujet, consacré au frugalisme, était couvert malheureusement de manière assez superficielle et un brin caricaturale. Néanmoins, j'étais heureux de constater qu'il y avait d'autres blogueurs romands couvrant l'indépendance financière. Du coup, je me sentais un peu moins seul. Je dois vous avouer un peu honteusement que je n'ai toutefois jusqu'ici jamais trop été lire en détail le parcours de MP sur son blog. Ce n'est ni par désintérêt, ni par dédain, mais juste parce que j'étais bien assez occupé avec mon propre site, mon e-book et mes autres occupations.

Ouvrage "Libre à 40 ans"

MP m'a récemment contacté pour me soumettre en avant-première un exemplaire de son ouvrage "Libre à 40 ans". Ayant la quarantaine et me considérant comme libre j'étais impatient de lire ce qui s'y tramait. Cela me permettait aussi de faire plus ample connaissance avec lui.

L'auteur est un fervent partisan de développement personnel et son livre ne manque pas de références et conseils à ce propos. Il donne également de nombreuses recommandations pour gérer et optimiser les finances d'un ménage en Suisse. Que ce soit pour le volet développement personnel ou financier, MP cite plusieurs exemples tirés notamment des lecteurs de son blog ou d'autres blogueurs. Il fait aussi référence à sa propre situation, en expliquant son éveil au frugalisme en 2013 et les diverses et nombreuses stratégies qu'il a mises en place avec succès depuis. Tout comme son blog, on y sent une grosse influence nord américaine, non seulement sur le fond du message, mais aussi sur la forme.

Malgré cette touche anglo-saxonne, le mérite de son ouvrage, c'est qu'il est entièrement adapté à la vie suisse. Tout les particularités helvétiques sont passées en revue, notamment la fiscalité, les caisses maladies, la LPP, le 3e pilier, les banques, les assurances et même la Migros ! L'auteur donne plein de trucs et astuces pour économiser dans notre pays, ce qui peut s'avérer utile pour un expatrié qui n'aurait pas une connaissance de la Suisse ou même pour des résidents qui ignorent encore comment optimiser leurs finances. Comme il y en a beaucoup, ça tombe bien pour eux. Vu que MP est un "Y" un brin geek, les fintechs n'ont plus de secrets pour lui. Revolut, Neon, Transfer-Wise, VIAC, YNAB, tout est passé à la moulinette, ce qui ne manque pas de bousculer les vieux "X" comme moi.

Points communs

En lisant son livre, je me suis rendu compte que j'avais une série de points communs assez troublants avec MP. L'indépendance financière appelle des profils de personnalité bien particuliers, notamment les INTJs et les ISTJs. Ceci explique sans doute cette ressemblance, même si MP semble a priori plus appartenir au second type, alors que je fais partie du premier. Ce qui expliquerait du coup également pourquoi malgré de nombreuses et étonnantes similitudes, nous avons aussi opté pour une démarche assez différente.

Au niveau des points communs tout d'abord, MP a débuté tout comme moi son aventure "FIRE" à 27 ans. Il a horreur des assurances et insiste bien là-dessus dans son ouvrage. Je me suis délecté de ces passages parce que j'ai toujours considéré que les assureurs étaient des voleurs, qu'ils soient du privé ou du domaine public. Comme MP j'étais un couche-tard durant ma jeunesse et tout comme lui je suis devenu un lève-tôt par la suite. Comme lui encore j'adore développer de nouvelles compétences, je pratique la méditation, du sport et aime passer des moments en famille. Et j'allais oublier, comme MP je ne vais plus chez le coiffeur depuis longtemps. Merci la tondeuse.

Différences

Au niveau des différences en suite, MP vit un frugalisme assumé et assez jusqu'au-boutiste. En 2020, il se situe à un taux d'épargne impressionnant de plus de 50%. Je dis chapeau Monsieur Moustache. On n'en est pas au niveau de frugalisme extrême préconisé par J.-L. Fisker, mais quand même. On ressent ceci fortement dans son ouvrage, qui accorde une importance énorme à la question de l'épargne. Il n'y a pas de petit profit comme on dit.

Même si j'estime que l'épargne a son importance, il n'est selon moi pas nécessaire d'économiser autant pour devenir financièrement indépendant, (même rapidement), comme je l'explique dans mon e-book. Economiser est certes un prérequis, mais je préfère me focaliser sur la manière de bien placer mon argent. Non pas que MP ne s'en soucie pas, bien au contraire, mais on sent qu'il est d'abord frugal avant d'être un investisseur. Et pour moi c'est juste le contraire.

Même but

Ces quelques différences étant soulignées, il n'en demeure pas moins que, même si nos chemins ne sont pas tout à fait identiques, nous nous entendons sur le but. MP a fait ses calculs et les a soumis à VZ qui les a confirmés, prélevant une jolie commission au passage. Oui il pourra être libre à 40 ans comme il le prévoit. J'aime ce terme "libre" car il correspond mieux à la réalité que "rentier" ou pire, "retraité". Dans les faits, quand on devient financièrement indépendant, on n'est pas inactif, bien au contraire. On peut continuer à travailler à un petit pourcentage, se lancer dans une activité accessoire indépendante, faire du bénévolat, acquérir de nouvelles compétences, etc. MP décrit plusieurs de ses camarades blogueurs anglo-saxons qui se sont découverts de nouvelles passions et qui retapent des maisons par exemple. C'est rigolo car c'est exactement ce que suis en train de faire.

Je confirme, MP a raison : on peut être libre à 40 ans. En ce qui me concerne la première fois que j'ai senti avoir brisé les chaînes, j'avais 43 ans pour être exact. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à travailler moins qu'un temps complet et à réaliser que j'étais en train d'y arriver. Depuis lors mon taux d'activité n'a cessé de se réduire et je considère mon job d'une toute autre manière.

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