Après la lecture, somme toute sympathique et surprenante de Kaijin Reijoh T01 et T02 de Tetsuya Tashiro, je continue ma découverte avec le troisième volume. Je rappelle que cette série de manga est... particulière avec un obsédé sexuel qui va devenir une sorte de héros malgré lui dans un univers trash, violent et décadent. Bouuuuh, préparez-vous à frémir de peur.
L'école Meidô a été attaquée par la secte du parti de l'Ultraréincarnation. Alors qu'Innami et ses camarades se rendent à la réserve pour récupérer leurs reliques, elles se retrouvent nez à nez avec leur professeure, Mme Kawase, qui est en réalité une espionne à la solde de la dangereuse secte !
Cette ancienne nymphe va alors déchaîner son incroyable puissance !!
Cette histoire a beau être un énorme défouloir sans queue ni tête, contre toute attente, j'aime bien. D'autant plus que, et malgré tout, certaines thématiques abordées comme le viol, l'inceste, etc. sont plutôt intéressants et pas si dénués de sens que cela.
Pour rappel, nos héroïnes se transforment en guerrières en revêtant les artefacts tueurs en série pour protéger le monde. Comme tout objet dangereux, il arrive que les personnalités des tueurs supplantent la leur. Le seul moyen de réussir à les ramener est de leur faire ressentir autre chose comme... le désir sexuel. C'est là qu'entre en jeu notre jeune obsédé ( quel petit veinard celui-là !)...
Jusque là, avouons-le, c'est tellement tiré par les cheveux et énorme que cela en devenait ridicule par moment. Pourtant, la sauce prend et ce troisième tome qui s'ouvre sur la suite du massacre de l'école Meidô est l'exemple parfait de ce que représente ce manga : un joyeux sombre divertissement qu'il ne faut pas prendre au sérieux.
Malgré tout et comme je le disais plus haut, les thématiques abordées par le mangaka sont loin d'être légères ou à prendre à la rigolade . Ainsi le passé de certaines nymphes fait froid dans le dos et explique pourquoi elles veulent débarrasser le monde des monstres.
Dans cette histoire les pires vices, les pires envies transforment les humains en créatures de cauchemar assujetties par leur désir les plus hideux. La secte du parti de l'Ultraréincarnation est bien décidée à user (et abuser) de tous les moyens pour métamorphoser un maximum de gens.
Pour l'instant, le scénario ne va pas plus loin et nous offre un aspect limité d'une histoire qui pourrait être plus profonde ( si, si ! Je vous assure !). Cependant, je ne suis pas certaine que les ambitions du mangaka concernant son histoire aillent vraiment plus loin.
Si j'avais peur que le côté " n'importe quoi " soit trop omniprésent, cette suite rentre, on va dire, dans des codes plus conventionnels et classiques. L'humour du début s'étiole pour laisser place à une vraie boucherie, entre combats sanglants à la chaîne et flashbacks réguliers pour expliquer les tenants et les aboutissants du scénario et diriger (quand même) les personnages principaux.
Kaijin Reijoh est manga divertissant qui permet de se défouler un bon coup . Je suis la première surprise d'aimer, car de base, ce n'est pas vraiment mon genre... Mais oui, je reconnais que ces pages sombres et violentes ont su me détendre et que, finalement, j'aime bien le récit. Je suis curieuse d'ailleurs de voir où va nous mener le mangaka. Niveau graphisme, j'aime tout ! Les dessins, la mise en pages... C'est du bon travail. Vraiment.
À lire, si vous êtes friand du genre ou que vous êtes curieux et n'avez pas froid aux yeux.