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Critique The Prom : la déception de fin d’année

Publié le 13 décembre 2020 par Linfotoutcourt

Un budget pharaonique et un casting de fou pour une comédie musicale boiteuse.

' Go big or go home' (que l'on pourrait traduire dans ce contexte par : 'sort le très grand jeu ou ne tente rien du tout') semble être le leitmotiv de Netflix pour The Prom. Avec son casting ahurissant et ses décors grandioses, le nouveau film de Ryan Murphy nous faisait saliver d'avance.

Le réalisateur ne lésine pas sur la mise en scène de la moindre séquence musicale. Toutes les danses sont parfaitement chorégraphiées, éclairées, filmées et reproduites par des comédiens.nnes talentueux.ses. La plupart des chansons sont entrainantes, sans être exceptionnelles, et chaque spectateur y trouvera son compte (à condition d'aimer les comédies musicales bien sûr !). Les paroles ne sont pas particulièrement réfléchies, voire même un peu naïves, mais on les soupçonne d'être à prendre au second degré pour ajouter un petit effet comique et bon enfant au long-métrage.

Critique The Prom : la déception de fin d’année
©Netflix

Côté stars, toutes peuvent briller et nous émerveiller au moins une fois par leur talent. L'occasion de découvrir la jeune et rafraichissante Jo Ellen Pellman qui nous offre, aux côtés de Nicole Kidman, la séquence musicale la plus réussie de The Prom. Quel plaisir d'ailleurs de retrouver l'actrice australienne dans une comédie musicale 19 années après Moulin Rouge ! Véritablement hypnotique dans la chanson Zazz (à voir ici), on se demande réellement pourquoi elle n'a qu'un rôle de second plan, laissant la part belle à Meryl Streep et James Corden.

" It's not about me " mais un peu quand même

Car si Meryl Streep ne cesse de chanter dans sa première chanson en solo " It's not about me " (" il ne s'agit pas de moi "), The Prom apparait bien très auto-centré sur l'actrice et son camarade James Corden. Pourtant, une des intrigues principales de la comédie musicale visait justement à rendre les deux personnages moins narcissiques et égocentrés. Un objectif pour le moins raté, puisque le film et le scénario ne semblent finalement tourner qu'autour d'eux. On en oublierait presque qu'ils se rendent dans l'Indiana pour permettre à un jeune couple de lesbiennes de participer à leur bal de promo.

Critique The Prom : la déception de fin d’année
©Netflix

Rappelons-le, la toute première scène du film se concentre tout de même sur cette histoire. Le scénario se perdrait-il en cours de route, ou nous aurait-il induits en erreur dès le départ ? Si oui quel est le véritable objet du long-métrage ? Emma qui ne peut emmener sa petite amie au bal ? Ou des stars opportunistes qui vont recevoir une belle leçon de vie ? Autant de questions sans réponses qui soulignent un gros problème scénaristique déstabilisant pour les spectateurs.

Si on ne sait pas ce que vaut la véritable comédie musicale dont est tiré la long-métrage éponyme, le rendu en film est très moyen. Netflix confirme une fois de plus son manque de réussite dans la production de long-métrage (à quelques exceptions près).

The Prom est disponible sur Netflix depuis le 11 décembre.


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