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GHXST - EP Dark Days

Publié le 17 décembre 2020 par Concerts-Review
GHXST - EP Dark Days

L'EP n'existe que sous format numérique.

A l'origine ( 2010), il officie en formule trio, Shelley Ex,


Un tempo d'une lenteur martiale, pour amateurs de tai chi, donc, caractérise ' Shimmer' qui ouvre le six-tracker, une drum machine métronomique assure la toile de fond, un chant brumeux et désespéré se balade sur une guitare distordue et pesante. Il y a du Sunn O))) dans la démarche doom d'un morceau qui devrait beaucoup plaire à Dominique Van Cappellen-Waldock, de Baby Fire.

Donc, dans la nuit noire, tu vois comme un objet miroiter: un fouet, une dague, une lame de rasoir.... anyway, ça te fout les boules.

Tu fuis cette rue sordide pour rentrer chez toi, ' Come Home' , toujours dans l'obscurité quasi totale, tu distingues à peine les teintes post punk/ psychedelic doom rock; appliquées sur la toile par le duo maléfique.

Un mec a reconnu le timbre de Hope Sandoval dans les intonations impassibles de Shelley, c'est un point de vue partagé.

' It Falls Apart' , selon toi, qui est à l'origine du doom?

Distorted electric guitar tone dans le moule Tony Iommi, riffs lourds et ravagés et toujours cette voix lasse qui vient s'arrimer à tes cellules. Pas vraiment le truc qui va égayer une soirée entre filles ne jurant que par Kendji Girac ou Soprano, ça tombe bien tu n'aimes ni les réunions tupperware, ni la muzak indigeste.

'P.U;R;R.', sorti en single, trempe dans un bain de reverb. Sur bruit de fond mécanique lancinant, Chelsey entame une mélopée confuse, embrumée, tandis qu'une seconde voix nasille un message incompréhensible.

Certains avancent des noms tels que The Jesus and Mary Chain, Neurosis ou Cult of Luna, on patauge effectivement ( avec plaisir) dans ces eaux troubles.

La ballade mélancolique ' U R My Night' , chantée à la manière de Nico, célèbre les nuits intenses de L A.

Les fantômes du Velvet Underground, tapis dans un coin, épient l'intraitable duo qui n'est pas prêt à faire des concessions.

Faut pas des tonnes d'arrangements sophistiqués pour faire une bonne chanson!

L'EP s'achève par le bluesy ' Die High', où pour une fois la guitare se fait claire et bienveillante.

C'est, dès lors, sur une note psychédélique que prend fin la lecture de cet envoûtant recueil consacré au monde de l'ombre.

Alfred passait par là, il tenait à la placer:

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux....

Il en connaît pas mal, paraît-il, on lui a refilé l'EP!


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