Anna Karénine, Léon Tolstoï

Résumé : En gare de Moscou, deux jeunes gens s’aiment au premier regard. Femme d’un haut fonctionnaire, ornement de la société tsariste de son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. A ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps. 

Avis : Anna Karénine trainait dans ma PAL depuis longtemps, j’avais envie de le découvrir, mais on m’avait spoilé la fin et j’étais un peu réfractaire du coup. J’ai fini par m’y plonger pour la lecture du mois du café littéraire, et quelle bonne découverte. J’ai tout de suite été plongée dans l’histoire par cette écriture incroyable, très fluide et avec beaucoup de sarcasme. L’auteur dépeint ses personnages d’une façon que j’ai trouvé vraiment bien faites, et ça m’a beaucoup fait sourire. Pourtant les événements ne sont pas si joyeux. Stepane trompe sa femme, Levine se fait rejeter par la femme qu’il aime, et Anna Karénine tombe amoureuse d’un homme qui n’est pas son mari.

Une fois plongée dedans, j’ai compris que le nombre de pages ne me ferait pas peur tellement c’était bien. J’ai aimé découvrir cette période et la Russie que nous dépeint Léon Tolstoï. Ses personnages ne sont pas forcément attachants, mais ils sonnent vrais. J’ai beaucoup aimé Levine, Kitty, Dolly et bien sûr Anna. J’avais plus de mal avec Stepane et Wronsky. D’ailleurs j’avais du mal à voir ce qu’Anna trouvait à Wronsky, à part de se sentir flattée qu’il soit tombé amoureux d’elle. Souvent, j’ai trouvé les réactions des personnages presque exagérés, ils font des montagnes de tout petit truc. Et ils ont du mal à se parler. Surtout Anna et son mari.

Je n’ai pas dévoré ce livre, mais j’étais toujours contente de m’y replonger, je me suis laissée entraîner par l’histoire sans trouver le temps long. Bien au contraire. J’ai même trouvé que ça allait vite et qu’on n’avait pas le temps de s’ennuyer qu’il se passait déjà de nouvelles choses. Connaître la fin du livre n’est finalement pas si dérangeant (même si j’aurais préféré lire sans savoir) et il y a tellement à découvrir à travers la plume de Tolstoï. La vie à la campagne notamment la pauvreté des paysans ou la difficulté de leur faire utiliser de nouvelles machines. Beaucoup de questions sont soulevés, et ça parle pas mal de philosophie. C’était très intéressant.

Et si j’ai vraiment apprécié cette lecture, seule la toute fin m’a un peu déçu parce que je l’ai trouvé presque froide par rapport aux événements. Malgré ça, j’ai tellement aimé que ce n’est pas grave. J’ai très envie de continuer à découvrir Tolstoï maintenant.

Phrase post-itée :
« Elle venait d’entendre des mots que redoutait sa raison, mais que souhaitait son cœur. »

éèé