Le costume de victime ne fait pas à tout le monde.
L'histoire tente de se réécrire par les victimes auto-proclamées.
Même après 4 ans d'excuses présentées sous toutes les formes tentant de justifier l'injustifiable présidence en cours, les fervents de Donald Trump ont de l'essence plein leurs bolides sur la route de la vie cette semaine. Et ils roulent dans toutes les directions, les phares bien éteints.
Les fans de Donald Trump tentent depuis jeudi de réinventer la tentative de coup d'État de mercredi dernier. Ils tentent de convaincre les gens que ce qui s'est passé, ne s'est pas passé comme on l'a tous compris. Le blanchiment est déjà en plein essor. Surtout depuis qu'on sait qu'un policier y est mort en devoir. Parfois sous la forme de dangereuses désinformations, de fausses déclarations, comme celle qui disait que les antifas était derrière le coup et non les supporteurs de Trump. Et ce même si Donald lui-même parlait clairement en s'adressant à eux toute la semaine dernière avant qu'on ne lui coupe le clapet. Marginalités pour un public marginal. Ne faisant que rendre les eaux plus troubles.
L'argument commun est beaucoup plus simple pour les sympathiquàTrump. Leur vision est que ce qui s'y est passé n'est pas si grave (5 morts), et que si ce l'était, ce ne serait pas de leur faute de toute manière. C'est le carburant mental du cerveau Trump des 4 dernières années. Les vraies victimes, ce sont les supporteurs de Trump. Et surtout, Donald, lui-même.
Dans un video totalement absurde, le sénateur de la Floride, pourtant un ancien farouche adversaire du président, maintenant lavé du cerveau, a parlé du "vrai problème"...les médias... Il a parlé des théories conspiratoires. Sans jamais souligner qu'elles étaient nourries par des menteurs comme le président lui-même. L'idée que les vrais victimes de l'assassin Coup d'État sont les supporteurs de Trump vient du président lui-même. Il s'est toujours prétendu victime depuis le début de sa présidence. Et sa défaite de Novembre n'a fait que l'envelopper davantage dans son cocon de victime.
On a supprimé un premier tweet où il sympathisait avec les gens qui entraient dans la Capitole et où il disait comprendre leur douleur. Celle d'avoir été flouée. On a aussi supprimé le second où il disait que c'est ce qui se produit "quand on vous vole et vous traite si mal depuis si longtemps".
On dit déjà que la rage et le pillage du Capitole de mercredi (les morts inutiles provoquées aussi?) ne servent qu'à punir davantage les supporteurs de Trump. Que si les émeutiers peuvent être appelés des "terroristes" et des "traitres non-Étatsuniens", tout pourra se produire pour les faire taire".
Au centre de ce type de défense se trouve l'idée que les médias offre un double standard sur le regard de ce qui se passe vraiment. Et que Trump et ses supporteurs en font les frais. Sans rire, on a même pointé du doigt les manifestations de cet été liées à Black Lives Matter.
"Est-ce que la gauche est hyprocrite en ce moment? Absolument! dira Rubio, ce qu'ils ont appelé une insurrection n'en était pas une cet été dans les rues quand ils protestaient."
Ah...
Et contre quoi protestaient-ils déjà? Des vrais problèmes. Une couleur de peau qui gêne certaines personnes. Au point de tuer et de tuer, année après année, George Floyd, Breonna Taylor et des centaines d'autres, simplement parce qu'ils/elles étaient noir(e)s. Les émeutiers de Trump se criminalisait sous de fausse prétentions, suivant des mensonges répétés, et sous la parapluie de théories mainte fois prouvées fausses.
Les expériences récentes prouvent que si la même chose s'était produite mercredi dernier avec une foule majoritairement noire, il y aurait eu 10 fois plus de morts.
La victimisation est une classe exclusive dans la culture de la politique des États-Unis. Une classe salle et qui commence à puer. Pour Trump et ses suiveux, à propos de l'assassine insurrection, une chose est claire: les agresseurs sont les victimes.
Une brillante purge des réseaux prétendus sociaux a ensuite suivie vendredi dernier.
Il est soudainement devenu tellement sain d'être Américain.
Une bière a suivie l'autre sans problème, vendredi dernier.