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L’homme qui voulait connaître son dû. conte marocain, partie 1

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
L’HOMME QUI VOULAIT CONNAÎTRE SON DÛ. CONTE MAROCAIN, PARTIE 1

1

Il était une fois, il y a très longtemps, dans des temps reculés où une femme malicieuse traversait l’œil d’une fine aiguille et disait : Oh mon dieu qu’il est large !
Elle traversait l’œil d’une grosse aiguille et disait Oh mon dieu qu’il est étroit.
En ce temps-là, vivait également, INAC fils du Tordu, un géant qui pouvait atteindre la lune avec sa main droite, tandis que lorsqu’il rentrait dans la mer, le niveau arrivait à peine à ses chevilles.

2

En ces temps reculés vivait un homme veuf avec ses trois filles. Puisqu’il faut donner un nom à cet homme, appelons Le Prospère. Cet homme bien qu’il fût riche, menait une vie simple et modeste. Cet homme donc avait tout pour être heureux, mais ce ne fut pas le cas, car il avait plein de soucis, puisqu’aucune de ses filles n’a trouvé de mari. Pour le prospère c’était une très grande préoccupation qui, on peut le dire, lui gâchait la vie. Il aurait voulu que ces trois filles fussent mariées et qu’il eût des petits enfants pour le rendre heureux.

3

Un jour, alors qu’il se promenait, le visage plein de tourments, il rencontra une vieille femme dont on disait qu’elle avait voyagé un peu partout à travers le monde, et que durant toutes ses errances elle accumula une grande expérience de la vie ainsi qu’une grande sagesse.

— Monsieur le prospère lui, dit la vieille femme pleine de sagesse, vous avez l’air bien soucieux.

— Ah ! Si vous saviez, Madame, Plein de Sagesse, si vous saviez ce que je ressens.

— Dites-moi ce qui vous préoccupe, et j’espère apaiser vos souffrances.

— Il s’agit de mes trois filles, jusqu’à ce jour aucune n’a trouvé un mari et je ne sais à qui adresser ma requête. Si au moins je pouvais trouver quelqu’un à qui je demanderais de tout mon cœur qu’il exauce mon seul vœu en ce monde, que mes filles se marient et qu’elles aient des enfants.

— Monsieur le prospère, je sais à qui vous pouvez vous adresser pour voir exaucer votre demande.

— Ah Madame la sage ! Que je serais heureux de rencontrer cette personne ! Que je serais heureux de pouvoir lui présenter mon humble demande !

— Vous savez, Monsieur le prospère, pour rencontrer cette personne il faudrait faire un très long voyage comme celui que je fis il y a bien des années lorsque j’étais jeune

— Pour le bonheur de mes filles, je suis prêt à parcourir les mers, les terres, les montagnes pour rencontrer celui qui rendra mes filles heureuses.

— Alors, Monsieur prospère, il vous faudra affronter, comme vous le dîtes si bien, les mers, les terres, les montagnes pour rencontrer Dieu. Personne ne sait où Dieu réside, il vous faudra marcher dans la direction que vous dictera votre cœur, voyager, et encore voyager.

— Et comment saurais-je alors que je suis arrivé au but de mon voyage et que là se trouve Dieu ?

— Vous savez, Monsieur le Prospère, lorsque vous rencontrerez Dieu, vous le saurez.

— Si je trouve Dieu, Madame la sage, est-ce que je peux lui poser une question personnelle ?

— Si vous rencontrez Dieu, Monsieur le prospère, vous pouvez lui poser toutes les questions que vous voulez. Mais quelle est cette question Monsieur le prospère ? Peut-être pourrais-je vous répondre moi-même.

— Je voudrais savoir où se trouve mon Dû en ce monde.

— Je pense, Monsieur le prospère, qu’effectivement, seul Dieu peut répondre à votre question.

#maroc #contes


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