Une fois n’est pas coutume, je mets en lumière sur le blog une romance historique.
Non ce n’est pas l' »effet Bridgerton« , puisque je lis des romances historiques depuis plus de quinze ans. Je suis cependant ravie que la mise en lumière de la saga de Julia Quinn fasse connaître ce genre qui ne mérite pas les qualificatifs désobligeants qu’on lui prête. De fait, la romance que je vous présente aujourd’hui apporte un relief jamais vu pour ma part jusqu’ici.
Pitch de départ :
Angleterre, 1289
Eleanor a dix ans quand, lors d’un tournoi, elle rencontre pour la première fois celui qui va devenir son héros : Troye de Valois, vingt-cinq ans, le nouveau champion du roi. Dès lors, la fillette n’a qu’une obsession : le retrouver et conquérir son cœur. L’occasion lui en est donnée six ans plus tard, quand ses parents, l’estimant en âge de se marier, décident de l’emmener à la Cour de Londres. Là, elle revoit Troye — et déchante aussitôt, car non seulement ce dernier ne lui prête aucune attention, mais une rumeur tenace affirme qu’il s’est attiré les foudres du roi en épousant en secret une jeune femme d’une autre confession que la sienne…
Détails techniques :
Auteure : Catherine March
Éditeur : Harlequin
Nombre de pages : 352 pages
Mon avis :
Une romance très compliquée à décrire. Je dirais que c’est une histoire qui se ressent et dans laquelle il faut faire preuve de patience tout comme notre héroïne Eleanor. La petite Eleanor âgée d’une dizaine d’années croise la route du chevalier sans égal Troye de Valois et dès cet instant elle en tombe folle amoureuse. Elle le croise de nouveau lors de ses 16 ans et se dit qu’étant en âge de se marier elle doit tenter sa chance. Elle le voit avec les yeux de l’amour alors elle ne doute pas d’elle et le croit charmé par elle. Mais elle apprend qu’il vient de se marier et son univers s’écroule. Je ne vous décris là que les 50 premières pages.
Les années vont passer, Eleanor va atteindre l’âge de 20 ans, repousser les éventuels prétendants et se contenter de vivre avec le rêve de son amour. Pourtant lors d’un retour à Londres et à la cour, elle va de nouveau tomber sur Troye, toujours aussi beau que dans ses souvenirs mais plus sombre aussi. Elle apprend que le preux chevalier est veuf et bien malgré elle, elle se reprend à espérer. Espérer l’amour de cet homme qu’elle n’a jamais oublié et qui connaît à peine son prénom. Le hasard (!!!) va faire qu’ils vont être obligés de se marier. Là va commencer une vie de souffrance et d’espoir déçu pour Eleanor. Et je vous laisse découvrir la suite.
J’ai beaucoup aimé cette héroïne surtout sur la fin quand elle s’endurcit et se rebelle contre ce mari qui la traite « comme une ribaude ». Eleanor est douce, calme et très malléable. Elle est également plus complexe qu’il n’y paraît. Elle a constamment devant les yeux cet amour idéal qu’elle a imaginé et ne voit sa vie qu’à travers ce prisme étroit. L’attitude froide et distante de Troye va venir à bout de cet aveuglement. La détresse qu’elle ressent alors est vraiment poignante. Et j’ai un gros faible pour les héroïnes en souffrance. Quant à Troye ! C’est un personnage que je n’oublierai pas de sitôt ! Il a aimé passionnément sa défunte et magnifique épouse, Isabeau et sa mort l’a dévasté. Il a une nouvelle épouse, mais c’est plus un meuble qu’autre chose, une commodité bien pratique et toujours là pour s’accoupler car Eleanor connaît son devoir. La pauvre n’éprouve aucun plaisir et il la laisse constamment frustrée ce dont il ne se rend pas absolument pas compte ! Autant Eleanor est aveuglée par l’amour autant lui est aveuglé par la mort ! Il ne la voit tout simplement pas ! Il va finir par la voir et prendre conscience d’elle petit à petit, touche par touche, comme un tableau sur lequel on lève progressivement le voile. Le dernier quart du roman est donc très intense en sentiments
et on finit par fondre pour Troye définitivement.Une romance destinée aux romantiques pures et dures, aux cœurs tendres et patients. On avance au rythme d’Eleanor, au rythme de la découverte par nos 2 héros de la présence de l’autre, des sentiments et faiblesses de l’autre. Je ne dis rien mais il y a une nuit qu’ils vont passer ensemble c’est juste une apothéose !!!!
Je termine en citant cette phrase qui a retenu mon attention : « …mais il semblait que d’une manière ou d’une autre Troye ne s’intéressait pas à l’épouse qui vivait. » j’en aurais pleuré.
A découvrir !
Lucie