Bonjour, Bonjour,
Habituellement, je ne demande pas de service presse et je n’en accepte que rarement pour la simple et bonne raison que je manque de temps pour chroniquer et y accorder le temps mérité. Aussi, quand je le fais, je le fais bien. Je prends du temps peut-être, mais je ne me contente pas d’écrire trois lignes et prétendre avoir donné mon avis. (Vous sentez mon état d’esprit du moment dans cette phrase ? haha ! Colère semi-permanente, mais rien qu’une bonne semaine de vacances ne saurait apaiser).
Assez parlé de moi, je suis là pour vous présenter un roman ! Que dis-je ? Une boule de wasabi !
Tout d’abord, je tiens à exprimer toute ma gratitude et ma reconnaissance aux deux auteures qui m’ont choisie dans une VIP List de milliers de candidats (j’exagère ? : D). Je les remercie de m’avoir accordé leur confiance. Ce n’est pas une mince affaire que de choisir des chroniqueuses quand on lance son premier roman autopublié. Et ce n’est pas rien d’endosser la responsabilité de rédiger un avis avant la sortie dudit roman. Mais choisir « Et toi, tu lis quoi ? » c’est toujours une bonne idée, pas vrai ? Je sors mes lunettes de soleil, je viens d’être aveuglée par ma propre aura.
Pitch de départ :
« Un mariage. Un témoin. Un connard.
Veia rêve de trouver son prince charmant. En l’attendant, elle aide les amoureux à organiser leur mariage. Grâce au prochain en date, sa carrière de wedding planner pourrait prendre un nouveau tournant. Le problème ? Elle ne s’imaginait pas devoir préparer les animations avec son amant d’un soir, dont la réputation de coureur de jupons n’est plus à faire.
L’homme d’affaires se complaît dans le luxe et la luxure. Derek ne croit pas à l’amour, encore moins à ces conneries d’union à la vie, à la mort. Malgré tout, il accepte de jouer les témoins pour son meilleur ami, qui s’amuse à lui faire subir des caprices de diva.
Sa rencontre avec la gourou du mariage pourrait bien le pousser à transgresser ses propres règles. «
Détails techniques :
Auteures : Lyn Amelia Lewis & Melanie Wency
Editeur : Auto-édition toutes-seules-comme-des-grandes
Nombre de pages : 233 pages
Mon avis :
Nous sommes dans une romance contemporaine où la narration alterne entre Veia, notre héroïne (alias Veeeeeee dans le roman, au point que je l’ai imaginée en abeille butineuse
et au final je suis proche de la vérité je crois) et Derek, notreJ’ai aimé la combinaison des deux plumes de chaque auteure. Je n’ai pas été capable de deviner où s’arrêtait l’une et où commençait l’autre, ni laquelle des deux avait pu écrire telle ou telle expression, je pense notamment à « C’était emballé et baisé » (qui m’a mis en tête ces paroles de Mariah Carey : wrapped up, packed up Ribbon with a bow on it ! Haha). Les deux écritures se marient donc parfaitement. Pour avoir lu un autre quatre mains où l’une des deux se démarquait clairement en qualité de l’autre, je peux affirmer qu’ici tout est homogène et fluide (et je ne parle pas d’une recette de pâte à crêpes contrairement à ce que ces deux adjectifs laissent suggérer).
Le style est résolument moderne, vif, acéré et plein d’humour. L’humour dans les romances contemporaines est, à mon sens, un exercice compliqué, car on tombe souvent et très facilement dans les clichés, dans le lourd et gras. Ce ne fut pas le cas ici, fort heureusement, sinon je crois que je serais en PLS sur mon canapé ou à me taper la tête contre un mur en me demandant comment j’allais rédiger mon avis. L’humour dans Tell Me Never jalonne le récit, et j’ai même ri, réellement ri sur un passage en particulier. Si vous lisez mes modestes chroniques, vous savez que je ris rarement en lisant, même pleurer ou avoir les larmes aux yeux c’est extrêmement rare. Donc si je ris, vous savez que c’est un gage de qualité, ouaip je suis en train de me targuer d’être un vrai baromètre à émotions, vous ne rêvez pas. Accordez-moi une minute, je récupère mes lunettes de soleil.
Quant aux personnages, il n’y en a pas une foultitude, ce qui permet de bien se repérer, de les connaître et les reconnaître. Je vais commencer par les personnages secondaires (ne regardez pas votre montre comme ça, je ne vais pas faire une analyse comparée :D). Je pense surtout aux amis de nos héros, Aaron pour Derek et Allisson pour Veia. J’ai eu une préférence pour l’amitié Aaron/Derek qui est forte et inaltérable. La connaissance qu’ils ont l’un de l’autre est vraiment touchante, malgré leur image de « je joue les gros durs« . Une belle relation d’amitié qui n’a rien à envier à la romance qui se dessine en trame de fond. Quant à Allisson, une vraie extraterrestre, tout droit échappée de l’asile ! haha ! Je vous laisse la découvrir, accrochez-vous à votre liseuse !
Message aux auteures : je suis très intéressée par une histoire avec le frère de Veia. Un autre personnage a également retenu mon attention. Un personnage qui apparaît simplement au détour d’une conversation et qui a pourtant déclenché une alarme dans ma tête. Je vous en parle à la fin…
J’en viens à présent à Derek : il a tout bon sur toute la ligne ! 20/20, mention excellent, les félicitations du jury ! Le beau gosse par excellence, le coureur de jupon par excellence, le connard par excellence, pour au final découvrir qu’il a un cœur. Un vrai cœur. Le héro insupportable au grand cœur est dans le top 3 de mes héros de romance préférés. La construction et la création de ces personnages est pourtant loin d’être aisée, il faut les garder sur cette ligne droite sur les trois quarts de l’histoire, conserver leur caractère odieux pendant le déroulé de la romance. Pas simple, mais néanmoins réussi dans Tell Me Never. Derek est un homme mûr, la trentaine, sans attache, sans projet de vie si ce n’est celui de s’amuser et s’il y a une jolie fille dans l’équation ce n’est que du bonus. Mais ça, c’était avant ! Avant que son meilleur ami ne décide de se marier et avant qu’il ne rencontre Veia, la wedding planner.
Veia. Au début du récit, je l’ai trouvée trop parfaite. Elle est belle, autoritaire, infaillible, et presque insensible. Elle donne l’impression que rien ne peut l’atteindre, qu’elle a la solution à tous les problèmes et les réponses à toutes les questions. Puis, on rencontre son père, on rencontre son frère, et on rencontre ses amies. Ces personnages autour d’elle nous permettent de la voir sous un autre jour et de lui enlever une couche de perfection. A la moitié du récit, elle va devenir de plus en plus humaine. Sur la fin, nos deux auteures vont l’égratigner et je les en remercie, j’ai trouvé la découverte sur elle très juste sans tomber dans le mélo. Impeccable !
Pour finir, petit avertissement : dans le premier tiers du récit, je vous conseille d’être installé sur un support stable, parce que clairement vous n’êtes pas préparés à un passage hot & spicy. J’ai même cru que j’étais dans un rêve de Derek ou que j’avais manqué quelque chose. Le fameux passage « tombée du canapé » dont j’ai relu le début deux fois pour être bien sûre de la scène qui se déroulait sous mes yeux. Je vous ai intrigués ? Un seul remède : le lire !
J’en reviens à mon personnage mystère et à ma requête. L’histoire que je veux lire concerne l’une des trois filles Cellino (je vous ai parlé d’Allisson plus haut), il s’agit d’Erin. Je suis très très très intriguée par les deux – trois adjectifs que j’ai lus sur elle. Donc Lyn et Mélanie, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Si vous avez besoin d’une parenthèse de bonne humeur et d’humour, Tell Me Never vous fera du bien.
En résumé, une lecture pétillante, ébouriffante, détonante, mais qui sait se faire tendre et douce quand il le faut.
Caution : romance hautement inflammable !
N’hésitez pas à vous le procurer, en cliquant ici.
Sortie le 9 mars 2021
Bonne lecture !
Lucie