Vos suggestions sonnent comme des commandements. Vous suscitez des envies, martelez des certitudes, agitez les ondes de votre esprit supérieur.
Et bien messieurs, mesdames, mesdemoiselles les dictateurs de la bonne conscience,
sachez que je ne vous suivrai pas.
J'ai autre chose à faire. Je vois clair dans votre jeu.
Le pouvoir du grand nombre. Le pouvoir de l'illusion maîtrisée.
Vous dites, redites et redites encore.
Petit à petit, vous rendez friable le socle qui soutient les êtres.
Diviser pour régner. Vos volontés éclairées éblouissent tout sur leur passage.
Vous claironnez, apostrophez, dénoncez,
au sein du tribunal que vous avez vous-même érigé,
vous avez la foule dans vos mains,
vous frappez, crachez, condamnez.
Franz Kafka.