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Album - It's Never Too Late To Call by Paul Thorn

Publié le 10 février 2021 par Concerts-Review
Album - It's Never Too Late To Call by Paul Thorn

Album - It's Never Too Late To Call by Paul Thorn

Perpetual Obscurity Records

par NoPo

Installé à Tupelo dans le Mississipi, Paul Wayne Thorn, 56 ans, covidé mais regonflé, publie son 10è effort studio en ce mois de février.
Peintre à ses heures, ancien boxeur de niveau national et parachutiste (ça va probablement de pair ou ... de bonne paire!), fils de prêcheur (c'est bien ce que je dis... de père!), le musicien au regard clair, participe dès l'âge de 3 ans à l'office (de son père évidemment!) avec apprentissage de la rédemption et de l'Appalachian gospel.
Bon, je vais faire comme si je savais ce que c'était, après tout, il y a gospel (un gamin qui a froid non?) dedans!
A partir de 1997, il fait ses premières armes, en solo, à Tupelo, puis ouvre pour Sting (avec Thorn, ça pique!) avant de tourner avec Huey Lewis and the News (une de ses influences majeures), John Prine, Marianne Faithfull, Mark Knopfler, Robert Cray, Bonnie Raitt et Jeff Beck.
Son americana, très intérieur, s'inspire de John Hiatt notamment. Sa voix rocailleuse, à mi-chemin, entre celle de Joe Cocker et celle de John 'Cougar' Mellencamp, séduit la gente féminine et pas que...
Let's go for eleven tracks... (j'essaie en japonais la prochaine fois!)
'Two Tears Of Joy' coule sur les joues. On sent que la voix sort d'une âme qui a morflé... mais les larmes sont de joie. Tout le monde ne l'exprime pas de la même manière.
L'orchestration rassemble une guitare acoustique sobre, un piano discret, une contrebasse... basse ainsi qu'une timide batterie.
'It's Never Too Late To Call' convoque une pedal-steel flottante, la guitare acoustique gardant le cap de la valse. La batterie accueille des balais. Paul a des intonations à la Graham Parker.
Ecrit pour sa soeur Deborah (décédée en 2018), ce morceau donne son titre à l'album dont la pochette expose un téléphone à cadran vintage, couleur vieux rose. Le combiné, décroché, semble silencieux ... au bout du fil (never too late?).
A l'inverse de ce départ mélancolique, 'Sapalo' se déhanche avec nonchalance. La guitare slappée, gifle et virevolte avec l'harmonica en fond.
On fricote avec la 'Honky Tonk Woman' version Stones. L'effet de ce blues lumineux et chaleureux fait du bien instantanément.
'Breaking Up For Good Again' retourne à la grisaille dans une belle ballade en duo, émouvante. Les voix masculine et féminine s'enlacent et se répondent sur une guitare sèche et nappes d'orgue (ou harmonium) humides.
'What I Could Do' souffle, du bout des lèvres, une complainte chagrin et lascive. La pulsation n'excède pas la cadence du coeur au repos.
'Here We Go' 'One two three', c'est parti pour un ptit rock bien entraînant. La guitare entame un riff triolet qui résonne sur une grosse caisse.
Au milieu du refrain, rythmiquement bien compact, un orgue Farfisa fanfaronne joyeusement. Ce morceau dynamise une ambiance jusqu'ici bien morose (ça peut se comprendre).
'Apple Pie Moonshine' Le cocktail ne fait pas que des heureux, surtout, si on en boit trop et trop vite, foie de Paul!
Cette chanson, très dépouillée, n'atteint pas les degrés de l'alcool et sombre vite en déprime.
'Sapphire Dream' emmêle 2 guitares sèches, rejointes ensuite par une pedal-steel posée sur une couche d'orgue et accompagnés, plus loin, par des balais de batterie.
Le rythme n'accélère jamais mais la compo séduit par ses 2 voix remplies d'émotions.
'You Mess Around and Get A Buzz' ou le retour du honky tonk. Surprise, la caisse claire claque pour la 1ère fois. ça fleure bon le John Cougar!
La plage, à ciel bleu et très sexy, se trémousse lascivement. Le solo de guitare crie, aussi enroué que le chanteur.
'Goodbye Is The Last Word' Chassez le naturel et il revient au galop (pas au goulot!). La voix traîne une douceur épuisée pour exprimer une rupture.
'Holy Hotty Toddy ' Paul n'a pas voulu terminer sur un au revoir dans son dernier mot. Ce rock renvoie des notes un peu plus positives, toutefois proches du soulagement.
Les tonalités maussades de cette oeuvre manquent un peu de contraste et d'éclaircies, cependant, on ne peut pas nier le savoir-faire voire savoir plaire de l'auteur.
La maîtrise de l'instrumentation, tout en retenue, déploie une grande finesse proche l'humilité.
Dans ce costume gris, Paul Thorn demeure un personnage attachant... à découvrir.
Line up
Chris Simmons guitare
Michael Graham (Dr Love), piano, orgue, synthés
Ralph Friedrichsen Basse, choeurs
Jeffrey Perkins Batterie, percussions
Titres produits par Matt Ross-Spang
01 Two Tears Of Joy
02 It's Never Too Late To Call
03 Sapalo
04 Breaking Up For Good Again
05 What I Could Do
06 Here We Go
07 Apple Pie Moonshine
08 Sapphire Dream
09 You Mess Around & Get A Buzz
10 Goodbye Is The Last Word
11 Holy Hotty Toddy


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