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Pourquoi j’ai décidé de quitter le salariat ?

Publié le 12 février 2021 par Guillaumeguersan @GuillaumGuersan

Cela fait maintenant environ 2 ans que j'ai définitivement quitté le salariat pour la vie de freelance. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, j'avais démarré mon activité freelance en 2015, en parallèle de mon activité salarié, d'une part pour arrondir mes fins de mois mais aussi pour élargir mes compétences. C'est donc entre fin 2018 et début 2019 que j'ai définitivement quitté le salariat. Ces derniers temps j'y pense beaucoup et je dresse un bilan dans cet article sur ce qui m'a motivé à quitter le salariat.

Être récompensé à sa juste valeur

C'était une de mes plus grosses frustrations en tant que salarié. On ne va pas se mentir, on travaille pour de l'argent. Cet argent nous sert ensuite à acquérir une maison, partir en vacances, préparer nos vieux jours, etc. Qu'on soit salarié ou freelance, peu importe, on échange du temps contre de l'argent. Cet argent nous servira ensuite à améliorer notre temps (hors travail) ou a en gagner : on pourra par exemple partir en vacances plus longtemps, partir en retraite plus tôt, etc.

Le problème quand on est salarié et c'est vrai dans beaucoup d'entreprises, c'est que généralement on suit ce schéma : au début on doit faire ses preuves, donc notre rémunération, quand on est jeune, n'est pas forcément à la hauteur de nos compétences. Mais ça, notre employeur ne peut pas le deviner. Du coup, pendant un an on va tout donner, pour espérer en fin d'année une prime et/ou une revalorisation salariale. Sauf qu'à chaque fois, c'est des négociations, car l'employeur lui son but n'est pas de vous payer le plus possible, c'est simplement de vous donner juste ce qu'il faut pour que vous ne partiez pas.

Et finalement le plus gros problème là-dedans c'est le manque d'instantanéité : vous devez bosser un an pour espérer être récompensé. En freelance, les mois on l'on charbonne ça se ressent immédiatement sur notre rémunération et au contraire les mois où l'on veut se la couler douce (l'été par exemple) on gagne beaucoup moins. C'est moins de sécurité mais c'est aussi plus de justice.

Bien sûr, ce n'est pas une critique envers le salariat, ça ne pourrait pas vraiment fonctionner autrement.

Être maître de son temps

C'était ma seconde plus grosse frustration : le temps. Qu'on soit clair : nous ne sommes pas tous égaux dans une entreprise. Nous sommes complémentaires mais pas égaux. Certains préfèrent bosser tranquillement, prendre leur temps, car de toute façon ils doivent faire leurs 39h par semaine. D'autres sont des acharnés de travail et peuvent produire en 4h ce que d'autres font en 8h.

Dans ce cas pourquoi les salariés les plus productifs ne pourraient pas partir à 15h du bureau sans rougir ? Car ce serait mal vu. Le présentéisme a encore de beaux jours devant lui.

Je ne critique pas les personnes prenant leur temps ou qui vont surfer sur Facebook ou sur Amazon entre deux emails. Chacun doit travailler à son rythme et chacun apporte de toute façon quelque chose à l'entreprise. Mais on devrait avoir le choix : si je préfère partir plus tôt du bureau en travaillant 2x plus que les autres, je devrais pouvoir le faire sans qu'il y ait des remarques ou des chuchotements.

Malheureusement c'est difficile de changer les mentalités. Je me souviens lors de mes derniers mois de salarié, je partais à 16h30 et généralement la majorité de mes collègues partaient vers 17h.

17h c'est l'horaire le plus tôt auquel on peut partir sans être considéré comme un feignant (et encore, c'est limite, faut arriver tôt pour mériter ça). Ce dont je me suis rendu compte c'est ce petit jeu du bureau : je ne veux pas être le premier à partir. Si je pars en 2nd, ça va, untel est parti avant moi. Ce que j'ai constaté c'est que si je partais à 16h30 beaucoup suivaient derrière, par contre, si personne ne part avant 17h30, généralement les gens attendent, vont sur Facebook, font leurs courses en ligne, etc.

C'est un peu idiot car je préfère rentrer chez moi et me détendre que d'occuper inutilement mon temps au bureau.

En freelance, il m'arrive d'avoir des périodes chargées même si ça devient de plus en plus rare car j'ai tout fait pour éviter ça. Il n'est pas rare qu'à 15h30 je puisse arrêter de travailler : je vais en ville, ou en tant que bon geek j'allume la console.

Être maître de son espace

Voilà la 3ème raison qui m'a fait quitter le salariat : la liberté d'espace. Se rendre tous les jours au même endroit et voir les mêmes personnes n'est pas fait pour tout le monde. J'habite en Normandie, c'est une très belle région mais disons qu'il fait souvent ... gris ! En même temps, je travaille depuis un PC. Finalement pour exercer mon travail (marketing) il me suffit d'avoir un ordinateur et une connexion internet.

Mon ordinateur ne fonctionne t-il qu'au bureau ? Non. Internet n'est-il présent qu'au bureau ? Non. Vais-je moins travailler car je ne suis pas au bureau ? Non.

A partir de là, on peut se mettre à rêver d'aller au soleil pour travailler. On peut aussi rêver plus modestement de travailler de chez soi et d'éviter ainsi les transports. On peut aussi rêver d'aller travailler dans un espace de coworking pour rencontrer de nouvelles personnes.

Bref, le télétravail quoi. Sauf qu'avant la crise du COVID, le télétravail avait du mal à percer et j'ai même peur que le COVID en dégoutent beaucoup. C'est dommage car le télétravail, lorsqu'il est un choix, offre de très nombreux avantages.

Mon entreprise n'avait pas suffisamment confiance en moi pour m'accorder plus d'un jour par semaine de télétravail. Impossible donc de voyager, or c'était ce à quoi j'aspirais.


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