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Cash milite pour la régulation des prix de l’alimentation [Actu]

Publié le 18 février 2021 par Jyj9icx6

Cash milite pour la régulation des prix de l’alimentation [Actu]

"Spéculer avec notre assiette" dénonce le gros titre au centre

Cash, le supplément économique de Página/12, paru dimanche, a fait appel à un chercheur français, auteur d’un ouvrage sur la politique économique de Mauricio Macri, pour raconter l’histoire de la régulation de l’alimentation depuis la nuit des temps. Le quotidien de gauche milite pour que le gouvernement protège l’alimentation des spéculations dont elle fait l’objet en cette période de crise et il y met les moyens cette semaine.

Dans son édition générale du jour, Página/12 dénonce aussi la tentative du collectif des grands propriétaires agraires (mesa de enlace) de mettre la main sur l’INTA, l’institut national de technologie agricole, qui a pour mission d’aider et de soutenir, entre autres, les petites exploitations familiales et amérindiennes et leur recherche d’authenticité et de qualité (agriculture biologique, promotion et protection de la biodiversité et de l’environnement, culture de semences anciennes et de variétés autochtones, etc.) et doit intégrer leurs représentants dans son organigramme (1).

© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com

Pour en savoir plus :

lire l’article de Bruno Susani, auteur de La economía oligárquica de Mauricio Macri, qu’il a fait paraître aux éditions CICCUS à Buenos Aires en 2019 (2)
lire l’entrefilet de Andrés Asiain sur les enjeux de cette régulation dans l’économie argentine actuelle
lire l’article sur les querelles au sein de l’INTA

(1) C’est un vieux problème en Argentine. Sous l’Ancien Régime, à la fin de l’époque coloniale, Manuel Belgrano (1770-1820) avait déjà vainement tenté d’intégrer les producteurs locaux dans le consulat royal de commerce (corporation des marchands), dominé par les grands négociants espagnols qui avaient seuls le privilège de commercer avec la métropole. Il ne l’ont jamais laissé faire ! De nos jours, les petits agriculteurs que les gros propriétaires tâchent de chasser de l’INTA accomplissent un travail indispensable de montée en gamme des produits traditionnels argentins. Ils sont ainsi en train de constituer un patrimoine culinaire et gastronomique de valeur, en passant de plus en plus par des circuits courts, tout ce dont les gros producteurs ne veulent pas parce que c’est trop de travail pour adapter leurs procédures et ça les obligerait aussi à augmenter les salaires de misère qu’ils payent à leurs employés permanents et aux saisonniers.

(2) Il est probable qu’aucun éditeur français n’aurait accepté de publier un tel essai. Invendable en France où même les économistes ne savent pas qui est Mauricio Macri.

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