- Le Gaulois des années -50 avait peur que le ciel lui tombe sur la tête.
- Le François des années 30 (les années 1030) avait peur que Jésus lui tombe sur la tête (mille ans après sa résurrection, on craignait son retour, c’est-à-dire selon l’Apocalypse de Jean, la fin du monde.
- Le Français des années 15 (les années 1815) avait peur que les Anglais lui tombent sur la tête (en montgolfière).
- Le Parisien des années 70 (les années 1870) avait peur que les boulets (Prussiens) lui tombent sur la tête.
- Le Gaullien des années 60 (les vraies) avait peur que les bombes H soviétiques lui tombent sur la tête.
- Alors de quoi le Gaulois réfractaire des années 20 (les années 2020) a-t-il peur de recevoir sur la tête ?
En somme rien, pourtant, on devrait peut-être s’inquiéter un tant soit peu des bombes thermobariques, qui ne sont guère plus invitantes que le napalm, les flash-ball, le cyclotriméthylènetrinitramine, ou le visage de Gérard Depardieu (mais nettement moins connues).
Les premiers essais de bombes thermobariques remontent à 1943 (ou 44 selon les sources), moment auquel la Luftwaffe procédait aux expérimentations de nombreuses armes novatrices (telles que les terrifiants stylos à encre indélébile pour tacher la chemise des généraux. Démoniaque).
Contrairement aux explosifs traditionnels, dont le souffle vient d’un point concentré, l’explosion d’une arme thermobarique cause la détonation instantanée (c’est comme le café Nestlé) d’un grand volume d’air.
Une arme thermobarique consiste en un réservoir de carburant (composés hydrocarburés ou chimiques) ou d’explosif poudreux (par exemple de l’alumine ou du magnésium) avec au centre une charge dispersante (explosif conventionnel, composition B, C ou cyclonite par exemple ou quartz fondu pour ioniser le carburant).
Lorsque l’arme atteint sa cible, la charge se déclenche et repend l’explosif en forme de cloche, celui-ci se mélange à l’air, générant une surpression, puis il s’oxyde en quelque millionièmes de seconde (en d’autres termes : explose), créant immédiatement après une dépression et une postcombustion à l’orée du front de flamme.
L’effet de l’arme thermobarique est particulièrement dévastateur en milieu confiné du fait du rebondissement des ondes de choc et de l’accentuation de l’effet surpression/dépression, lui conférant une capacité de destruction antipersonnel extrêmement élevée.
Premières utilisations
C’est l’OTAN qui, la première, les déploya à grande échelle sous le nom de fuel-air explosives ou FAE.
Leur première utilisation connue en situation de combat fut la guerre du Vietnam par les Américains, et en Afghanistan par les Soviétiques.
La bombe non-nucléaire la plus puissante au monde est une bombe thermobarique de 7.1 t développée par l’armée Russe ; le Авиационная вакуумная бомба повышенной мощности (Aviatsionnaia vakououmnaia bomba povychennoï mochtchnosti, en alphabet Latin, soit en Français « bombe thermobarique d’aviation à puissance accrue », ou pour faire plus simple : Папа всех бомб, Papa vsekh bomb, « le papa de toutes les bombes »). Elle déploie une puissance égale à 44 t de trinitrotoluène et cause 100% de destructions dans un rayon de cent mètres et a encore un effet à 500m du point zéro (remarquez, comme désherbant, y’a pas mieux), comparativement, une bombe de 7 t de l’explosif le plus puissant connu à ce jour (l’octanitrocubane), développerait ‘‘seulement,, 17.5 t en équivalent TNT.
Voilà, merci de m’avoir lue, j’espère ne pas vous empêcher de dormir cette nuit ; mais rassurez-vous, si M. Poutine veut régler ses comptes avec l’OTAN, il ne se servira pas d’armes thermobariques, mais plutôt d’armes à fission/fusion/fission, d’une puissance de 57 000 000 000 t en équivalent TNT (sa zone de destructions totale est de 30 km de rayon, et elle cause encore des brûlures au troisième degré à 100 km du point zéro.).
Bonne journée placée sous une explosion de joie
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