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Le tourbillon d'émotions de JOKO

Publié le 15 mars 2021 par Camillegreen @camillegreen03

JOKO il faut d’abord l’écouter les feux fermés. Sa voix bluesy vous fait voyager dans des contrées lointaines. Puis il faut s’intéresser à la personnalité de cette jeune chanteuse strasbourgeoise qui a fait ses premiers pas d’artiste, cachée : « J'écrivais des chansons en secret, je chantais en secret, je m'inventais des noms de scène en secret » révèle-t-elle. Heureusement, la chanteuse a osé sortir de son cocon et là voilà sur la scène électro française, elle sortira d’ailleurs le 19 mai 2021 son nouvel EP "I've never been good with words". En attendant, on peut découvrir un de ses nouveaux titres « Mood » qui alterne entre élégance, douceur et poésie.

Selfie - JOKO

Selfie JOKO

Comment avez-vous fait tes premiers pas dans la musique (parents musiciens, etc. ?) ?

Mes deux parents sont chanteurs d'opéra et j'ai été au conservatoire enfant mais en grandissant la musique est devenue le secret le mieux gardé de France... j'étais très timide ! J'écrivais des chansons en secret, je chantais en secret, je m'inventais des noms de scène en secret ! C'est vraiment avec JOKO que j'ai pu commencer à partager mes chansons avec mon entourage, tout le monde était surpris !

Comment est né JOKO ? Que signifie ce nom ?

JOKO c'est la contraction de John (Lennon) et Yoko (Ono), c'est la rencontre entre moi et Arthur Vonfelt. Elle a marqué mon début dans la musique et c'est un clin d'oeil à cette période ! Mais c'est un projet solo.

Que raconte votre nouveau titre « Mood » ?

Mood : je l'ai écrite après une relation très toxique, on était à la cave avec mon producteur (Arthur Vonfelt) et je n'étais pas au top...j'ai un rapport assez complexe avec la musique, je me sens rarement à la hauteur, j'ai souvent peur d'échouer et donc d'essayer. Cet après-midi là j'étais bloquée, en pleurs, je ne savais plus quoi dire, je supportais plus ma voix, je me supportais plus. Arthur a commencé à jouer de la guitare en boucle et m'a dit "allez maintenant chante, peu importe quoi on s'en fout mais chante". Au bout d'un long long silence et des larmes, ça a commencé à sortir et les paroles suivantes : « I can't escape out of my head and I don't know how to behave the right way ». Et bizarrement c'est un des morceaux qui me représente le plus, le fait de ne pas savoir comment se comporter c'est l'histoire de ma vie, se sentir enfermée dans sa tête avec comme barrières ses propres peurs et le refrain pour dire que je veux juste un peu de paix, d'amour, de me ficher la paix, de m'accepter, c'est un peu un cri de délivrance.

JOKO par Axelle Manfrini

JOKO par Axelle Manfrini

Que va raconter votre nouvel EP "I've never been good with words" qui sortira le 19 mai 2021 ? De qui vous êtes-vous entourée pour le faire ?

J'ai fait cet EP avec le même producteur que le premier, Arthur Vonfelt. On l'a fait tous les deux, dans notre ancien studio. Pour moi mon projet et tout particulièrement cet EP là, je le vois comme un miroir, ce moment où tu scrutes ton reflet et où tu vois tous tes défauts, tes cicatrices, ce que tu aimes, ce que tu ne supportes pas, pas de filtres, juste ton reflet, ces moments où tu te regardes avec honnêteté, sans fierté mal placée, sans le jugement des autres mais juste avec le tien, peut-être le plus dur de tous. Je suis dans une période de ma vie où je me rends compte que je ne suis pas la meilleure pour communiquer mes émotions et que j'ai souvent peur d'exprimer mes limites en pensant que ça donnera aux autres l'envie de partir. Du coup l'écriture de cet EP m'a permis d'exprimer tout ce que j'avais retenu depuis pas mal d'années pour sauver la face ! C’est ce que racontait déjà un peu « U GOT », ce qui nous rend plus humain (real) ce sont aussi nos faiblesses, nos ratés, nos doutes. Le héros parfait zéro défaut n'existe pas et quand je prétends l'être, c’est pour cacher mon mal-être. Sur le premier EP je regardais les autres, sur le deuxième j'ai retourné le miroir vers moi ! J'aimais l'idée d'avoir un long titre, l'entassement de mots pour exprimer le fait qu'on ait du mal à s'exprimer !

Cette période de confinement, couvre-feux, est-elle source de création ?

J'ai eu de la chance car l'annonce de l'audition pour les Inouïs a engendré tout un tas de travail : fallait monter un nouveau groupe, avec des nouveaux morceaux ! Je voulais absolument retrouver quelque chose de plus organique, instrumental pour ce nouveau live, donc j'ai monté un nouveau groupe avec guitare électrique, saxophone et percussions ! Avec les répétitions, les résidences, le mois de février a été carrément créatif !

Quels sont vos projets ?

Sortir des nouvelles chansons tous les mois jusqu'en mai, mois de sortie de l'EP avec pleins de surprises.

En janvier, vous avez annoncé avoir été sélectionnés aux auditions des inouïs du Printemps de Bourges. Où en est ce projet ?

Je passe les auditions demain (ndrl : début mars) !

Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, Instagram, TikTok ou ClubHouse ?

Instagram mais j'essaye de décrocher tous les jours !

Avec qui rêveriez-vous de collaborer ?

James Blake ou Monia Chokri.

Quelle chanson tourne en boucle chez vous en ce moment ?

Les deux albums de Warhaus.

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