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Aubert, un chanteur de rue sous le Premier Empire

Publié le 20 mars 2021 par Captain_h0wdy @twit2mat
Aubert, un chanteur de rue sous le Premier Empire

L'un des plus célèbres chanteurs des rues du 19ème siècle, Aubert est aussi surnommé Marcelin! Talentueux, littéraire et célèbre, il aura l'honneur de recevoir la première plaque officielle de chanteurs des rues, avant de se lancer dans la grande littérature en tant qu'éditeur, il se spécifiera d'ailleurs l'édition de chansons.

Très connu et populaire dans le milieu de la chanson, il sera surnommé par ses confrères syndic de la communauté des chanteurs des rues. Il rencontrera Laujon, Désaugiers et Béranger au cours de sa carrière.

Révolutionnaire, si bien, que le préfet de police Delaveau institue un dépôt obligatoire de contrôle vis à vis de ses chansons politiques.

Aubert deviendra une véritable légende historique, à tel point que des biographies fictives sont rédigées à son égard et notamment la biographie très romancée d'Eugène Briffaut, je vous en propose un extrait:

Les doyens sont comme les rois, ils ne meurent pas ; leur absence même ne laisse pas de place vacante. Un député auquel le privilège des années décernait, au début de chaque session, les honneurs de la présidence, se hâtait de faire ses adieux à sa famille. On voulait le retenir :
- Non, répondait-il, il faut que je parte.
- Eh ! Pourquoi nous quitter si tôt ? Les premiers travaux de la chambre sont sans importance.
- Mais si je reste avec vous, s'écriait-il à son tour, ils n'auront pas de président d'âge !
Le doyen des chanteurs des rues de Paris est mort il y a quelques années ; c'était le vieux Aubert, si connu et si chéri du peuple. Nous devons toutefois faire des réserves à cet égard ; la mort d'Aubert a été annoncée, et cette nouvelle n'a pas trouvé de contradicteur ; puis, son absence n'a que trop bien confirmé le bruit fatal ; nous n'avons plus revu celui que nous rencontrions à chaque carrefour, avec sa mine épanouie et ses gais refrains. Oh ! Par pitié, un démenti, s'il vous plaît !
Sans doute, il a eu un successeur ; mais certainement il n'a pas été remplacé.
Il y a un peu plus de soixante ans, les habitués de la paroisse de Saint-Méderic remarquaient au lutrin, dans le chœur et dans toutes les solennités religieuses, un bel enfant, rond, bouffi, ventru, rose, blond et rebondi comme les chérubins dont les têtes ailées voltigeaient à sa voûte ; c'était Marcellin, le fils du serpent, pour lequel la plus jeune des loueuses de chaises avait la plus vive tendresse. Marcellin avait été élevé à l'église, il pouvait même croire qu'il y était né, et, comme Joas, il eût répondu à ceux qui l'eussent interrogé sur le lieu de sa naissance et de son éducation :

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