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Ici au moins je peux respirer

Publié le 10 avril 2021 par Paulo Lobo
À l’intérieur du livre, il y a des phrases cachées. Il ne faut pas les trouver. Quelqu’un les a cachées pour une bonne raison. En feuilletant les pages, il y a tout d’abord un sentiment de plénitude, chaque chose est à sa place, le soleil brille dans le ciel, les nuages ronronnent dans le salon, les oiseaux font les 400 coups. L’école n’est pas finie pour ceux qui souhaitent y passer de longues heures éternelles. On revient toujours sur les bancs de son enfance, on revient toujours dans ces couloirs, dans cette salle, sur la pelouse devant le lycée. On revient toujours dans ces regards échangés, dans ces conversations sautillantes, dans ces ennuis mornes et féconds.
La nuit était noire et le jour était clair. Chaque matin j’y allais. Les heures avaient la saveur de la montre portée au poignet. Je ne le savais pas encore, mais déjà je vivais dans mon passé. J’arpentais un territoire que jamais plus je ne pourrais oublier. Je l’inscrivais au plus profond de mon cœur.Ici au moins je peux respirer

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