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Cérémonie des Oscars – 2021 [Pronostics]

Par Le7cafe @le7cafe

Le temps passe, les cinémas ferment mais les Oscars demeurent !

Oui, 2020 fut à chier et 2021 a scrupuleusement suivi les pas de sa grande sœur. Mais qu'à cela ne tienne, envers et contre tout, bravant vents microbiens et marées pandémiques, les Oscars auront bien lieu la semaine prochaine ! Gravons ensemble le mont Olympe du 7ème Art, car les cinémas sont peut-être toujours fermés par les incapables qui nous gouvernent, mais les films ne sont pas morts, alors scandons tels Julie Andrews sur les sommets autrichiens : " The hills are alive with the sound of movies! ".

Pour cette 93ème cérémonie des Oscars, sont nommés pas moins de 41 long-métrages (que personne n'a évidemment vu puisque quasiment aucun d'entre eux n'est sorti en France). Ils se disputeront les précieuses statuettes dans 20 catégories différentes, et non plus 21, l'Académie ayant enfin entendu mes critiques depuis 4 ans visant à la fusion des catégories Meilleur Son et Meilleur Montage Sonore. Comme en 2019 après , c'est un film en noir et blanc sorti sur Netflix qui mène la danse avec 10 nominations : Mank ! Dans la catégorie Meilleur Film, on le retrouve aux côtés de 7 autres nommés qui sont The Father, Judas and the Black Messiah, Minari, , Promising Young Woman, Les Sept de Chicago et Sound of Metal. A retenir de cette cérémonie, une grande diversité dans les nominations avec notamment beaucoup d'acteurs et d'actrices d'origine étrangère ainsi que, pour la première fois, deux réalisatrices nommées dans la catégorie Meilleure Réalisation.

Encore une fois, je ne traiterai pas les catégories Courts-Métrages parce que je n'ai pas pu voir les films ; et je rappelle toujours évidemment que mon avis est subjectif et n'engage que moi. Sur ce Billy, que la cérémonie des Oscars 2021 commence !

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE

Les aléas logistiques du système de nomination des Oscars ont fait que les deux acteurs principaux de Judas and the Black Messiah, Daniel Kaluuya et Lakeith Stanfield, se sont retrouvés dans la catégorie Second Rôle. Qu'à cela ne tienne, cela donne d'autant plus de chance à Kaluuya de remporter la mise ici, car il aurait bien mérité une nomination dans la catégorie majeure tant sa performance est juste et saisissante en tant que Fred Hampton, jeune leader charismatique du parti Black Panthers à Chicago, froidement assassiné par le FBI dans les années 60. Une performance d'ailleurs déjà auréolée de succès dans les cérémonies précédentes, qui ne laisse présager que le meilleur !

MEILLEUR FILM D'ANIMATION

À mes yeux, Soul est la grande révélation de l'année 2020. Au crépuscule de cette annus horribilis interminable, le dernier-né des studios Pixar révèle un pur moment de magie, qui étonne par sa simplicité et ses ambitions modestes et pourtant nous touche en plein cœur. Poussant le cinéma d'animation dans ses retranchements tout en s'autorisant quelques virées franchement expérimentales, Soul incarne une expérience visuelle inoubliable qui vient se poser comme l'aboutissement de tous les films Pixar l'ayant précédé - s'assurant pratiquement d'avance une victoire dans la catégorie où le studio a déjà maintes fois triomphé.

MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL

Aaron Sorkin est un habitué des Oscars scénaristiques, cumulant tout de même quatre nominations et une victoire en 2011 pour le Social Network de David Fincher. Les Sept de Chicago constitue sa première nomination au Scénario Original cependant, et il me semble bien parti pour repartir avec un second trophée. Bagout nonchalant, monologues percutants, dialogues réalistes et captivants ; assurément, ce sont les mots qui constituent la colonne vertébrale de ce film de procès écrit de main de maître. Je n'exclue tout de même pas une percée de Promising Young Woman, qui assure un très subtil équilibre entre comédie noire et tragédie moderne, de façon toujours pertinente.

MEILLEUR SCÉNARIO ADAPTÉ

Ce n'est pas par chauvinisme que je prédis que pourrait repartir avec l'Oscar, même si Florian Zeller est l'un des rares Français nommés cette année. Adapté d'une pièce du même nom et du même auteur, le film assume ses racines théâtrales sans jamais qu'elles ne diluent son propos ou appauvrissent son caractère propre. La façon dont l'histoire se construit et se déconstruit n'est pas rappeler les méandres énigmatiques de L'Année Dernière à Marienbad, et il faut un scénario des plus solides pour étayer le labyrinthe psychologique qu'est la maladie d'Alzheimer.

MEILLEURS DÉCORS ET DIRECTION ARTISTIQUE

Allez, je prends un pari risqué avec les Décors et la Direction Artistique, soyons fous ! Tenet a reçu des critiques divisées, mais il est indéniable que la majeure partie du spectacle, du grand spectacle qu'offre la dernière obsession de Christopher Nolan repose sur ses démentielles set pieces. Des éoliennes en mer à la course poursuite bi-temporelle sur l'autoroute estonienne, en passant par l'opéra de Kiev et évidemment le - vrai ! - Boeing 747 qui vient s'exploser contre un hangar, les décors de Tenet affichent une démesure que les films d'actions se sont rarement permise, ne rendant le tout que plus phénoménal.

MEILLEURS COSTUMES

Il y a une attention toute particulière portée sur les aspects visuels lorsque l'on tourne un film en noir et blanc à notre époque contemporaine, et les costumes sont l'un de ces aspects. L'absence de couleurs n'étant plus la norme, il faut tout mettre en œuvre pour que le film ne paraisse pas daté, désuet, dépassé, en choisissant avec précision les teintes monochromes qui assureront les bons contrastes et illustrations thématiques à l'écran. Ajoutons à cela le double défi de devoir assurer une cohérence historique, et cela fait pour moi de Mank le favori dans la catégorie - si ce n'est que pour les tenues extravagantes de la scène du diner.

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Time pourrait être une extrapolation de mon histoire secondaire favorite dans Hoop Dreams, celle de la mère d'Arthur. Le parcours d'une mère Afro-Américaine qui fait tout pour élever ses enfants convenablement, remonter la pente professionnelle et apprendre à se pardonner elle-même, tout en luttant pour faire sortir son mari de prison où il a été condamné pour le braquage d'une banque il y a plus de 20 ans. Mêlant images d'archives personnelles et scènes contemporaines, le documentaire dresse un portrait intimiste de cette famille en (re)construction, et même s'il est en noir et blanc, il est résolument d'actualité.

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE

Cette année, la concurrence dans les deux catégories des Actrices sera rude. Glenn Close est nommée pour la 8ème fois, Olivia Colman est parfaite comme à son habitude, Youn Yuh-jung ne démérite pas et a déjà créé la surprise aux BAFTAs, et même l'actrice de Borat semble être légitimement dans la course, c'est dire. Honnêtement, je pourrais voir plusieurs d'entre elles remporter l'Oscar, mais je garde une petite préférence pour Amanda Seyfried qui apporte à Mank une touche de féminité bienvenue. Elle forme avec le personnage titre un duo complémentaire, répliquant avec sagacité et piquant à l'esprit sarcastique mais perspicace du vieux scénariste. Sa performance dans la scène finale du métrage, sans prononcer aucun mot, est remarquable.

MEILLEUR SON

Je veux dire... C'est dans le titre. C'est peut-être la catégorie la plus facile à prédire cette année, et il apparaît évident que le son du métal résonnera pour l'Oscar du Meilleur Son nouvellement fusionné. Sound of Metal crée une atmosphère sonore unique, emmenant le spectateur dans les oreilles de ce musicien qui perd peu à peu l'ouïe. Grâce à la technique minutieuse des ingénieurs du son, même le silence devient palpable dans cette danse frénétique entre muet et musique jusqu'au mélange distordu des deux dans l'imitation de ce que retransmet un implant auditif, dans une expérience de subjectivité hallucinante.

MEILLEURE CINÉMATOGRAPHIE

Le noir et blanc contrasté délicieusement rétro qui illustre Mank pourrait s'imposer, mais à mon sens il n'arrive pas à la cheville de la sublime cinématographie de Nomadland. L'œuvre de Chloé Zhao est un poème visuel dont la grande force réside dans la majesté de ses images. Panoramas somptueux sur les paysages variés de l'Amérique, chaque plan est une merveille de lumière et de composition qui met en valeur la Nature dans son plus bel apparat, des vastes plaines aux roches désertiques en passant par une forêt de séquoias et un littoral battu par les tempêtes. Un tableau de maître en mouvement.

MEILLEUR MONTAGE

Voilà une catégorie où les pronostics sont compliqués. En trois ans de suivi des Oscars, pas une seule fois n'ai je réussi à correctement prédire qui recevrait celui du Meilleur Montage, et vu la rude concurrence cette année, il n'est pas exclu que je me fourvoie encore. J'ai d'abord pensé que Les Sept de Chicago serait en tête, grâce au rythme effréné induit par un montage efficace qui lie habilement les scènes du procès avec les flashbacks des évènements le précédant. Puis The Father m'a happé par la maîtrise phénoménale du délitement du temps et de l'espace. Ultimement pourtant, je crois que c'est là encore Nomadland qui surplombe les autres nommés. L'une des raisons pour lesquelles le film s'apparente à un véritable voyage est la façon dont il est monté, enchaînant les scènes avec fluidité tout en promenant le spectateur à travers les États-Unis lentement mais sereinement, sans jamais laisser place à l'ennui.

MEILLEURS EFFETS SPÉCIAUX

La clôture des cinémas dans le monde entier a empêché nombre de blockbusters de sortir en 2020, laissant donc la catégorie des Effets Spéciaux orpheline - ou presque. Tenet fait figure d'exception dans ce désert cinématographique, et semble bien parti pour remporter un Oscar bien mérité face à des concurrents qui ne font pas le poids. Nolan est un habitué de la catégorie grâce à ses films à grand spectacle, et pourrait bien viser le tiercé gagnant après Inception et Interstellar.

MEILLEURS MAQUILLAGES ET COIFFURES

À mon sens, Meilleurs Costumes et Meilleurs Maquillages et Coiffures vont de paire, et si un film remporte l'un cette année, il me paraît cohérent de remporter l'autre. Je place à nouveau Mank en tête ici pour les raisons déjà évoquées précédemment : le travail minutieux effectué pour garantir les effets voulus en noir et blanc d'une part (Un extrait des coulisses montre justement comment la teinte précise de rouge à lèvre a été choisie pour bien ressortir sur Amanda Seyfried), et d'autre part pour ressusciter le style flamboyant des années d'entre-deux-guerres avec notamment la coiffure glamour des actrices hollywoodiennes. Le film aura cependant de la concurrence dans les deux catégories face au Blues de Ma Rainey, qui ne démérite pas non plus... Verdict dimanche prochain !

MEILLEUR FILM INTERNATIONAL

S'il a été déjà difficile de voir des films américains ou anglais durant l'année passée, voir du cinéma étranger fut carrément impossible. Drunk, la fable sociale sur l'alcool et le plaisir de vivre menée par un Mads Mikkelsen au sommet de son art, s'impose donc relativement facilement dans la catégorie internationale, ayant déjà récolté un certain nombre de prix dans d'autres cérémonies - dont les Césars, cocorico. Le fait que Thomas Vinterberg soit nommé à la Meilleure Réalisation augmente également drastiquement les chances du Danemark de remporter son quatrième Oscar, après Le Festin de Babette, Pelle le Conquérant et Revenge.

MEILLEURE BANDE ORIGINALE

Trent Reznor et Atticus Ross sont doublement nommés cette année, à la fois pour Mank et pour Soul, mais des deux, c'est bien le second qui se démarque. La musique est au cœur du film, centrale à ses thématiques, bien sûr, puisque le personnage principal est un pianiste de jazz ; mais aussi part intégrante de son univers global. La frénésie jazzy des rues de New York s'oppose aux notes éthérées des dimensions métaphysiques visitées par les âmes, offrant à chaque environnement sa propre identité musicale. Les scènes de concert sont inoubliables, et la musique devient presque visible quand Joe s'installe au piano. J'applaudis !

MEILLEURE CHANSON ORIGINALE

Avant de l'écouter, je pensais honnêtement que " Husavik ", issue de la comédie Eurovision Song Contest, allait être une vaste blague musicale comme le fut le " When A Cowboy Trades His Spurs For Wings " de La Ballade de Buster Scruggs nommé en 2019. Comme j'avais tort ! My Marianne s'adonne à une performance vocale inattendue et sincèrement géniale dans cette chanson aux accents islandais. C'est exactement le genre de musique qu'on pourrait réellement retrouver à l'Eurovision, et rien que ça prouve que les auteurs ont tout de même saisi le ton du concours et les attentes du public. Est-ce que je pense vraiment que la chanson va avoir l'Oscar ? Non, il ira fort probablement à " Speak Now " ou " Io Si ", mais je n'ai jamais prétendu à l'objectivité, alors autant profiter !

MEILLEURE RÉALISATION

On a la mauvaise habitude en France d'appeler cette catégorie " Meilleur Réalisateur ", mais force est de constater que le terme n'est pas approprié cette année, avec deux réalisatrices en lice. Si Fincher signe un vibrant hommage à Citizen Kane et Chung un portrait de famille tendre et lumineux dans Minari, il semble quasiment joué d'avance que Chloé Zhao reparte avec l'Oscar, faisant d'elle seulement la deuxième réalisatrice victorieuse après Kathryn Bigelow en 2010. Je l'ai déjà dit, est un poème visuel, et réalisation et cinématographie vont de paire pour donner vie à cette toile merveilleuse. Autrement dit, un Oscar n'arrive jamais seul !

MEILLEUR ACTEUR

N'importe quelle autre année, voilà une catégorie où il y aurait peut-être eu débat. Mais le décès tragique de Chadwick Boseman des suites d'un cancer rend IMPOSSIBLE sa défaite à l'Oscar du Meilleur Acteur. Le Blues de Ma Rainey est un film de petite envergure mais il lui offre le rôle d'une vie, celui de ce trompettiste Afro-Américain idéaliste mais naïf qui rêve de gloire dans l'Amérique des années 20. Boseman s'empare de l'écran chaque seconde où il apparaît, et son cri de désespoir lancé vers le ciel vers la fin du film n'est rendu que plus puissant par son destin tragique.

MEILLEURE ACTRICE

Comme pour le Second Rôle, rien n'est joué pour l'Oscar de la Meilleure Actrice. Si Andra Day et Carey Mulligan pourraient tout à fait créer la surprise (Déjà récompensées respectivement par le Golden Globe et le Critic's Choice), le vrai duel va pour moi se jouer entre deux actrices qui sont déjà reparties avec une statuette. Viola Davis, toujours parfaite, s'impose dans le rôle-titre du Blues de Ma Rainey, mais je concède une infime, minuscule préférence à Frances McDormand dans . Dans un film quasi-documentaire majoritairement supporté par des acteurs non-professionnels, McDormand - une des meilleures actrices de sa génération - resplendit d'une authenticité rare et évolue avec sincérité dans un rôle qui semble avoir été écrit pour elle.

MEILLEUR FILM

Biopic trop sage et ordinaire, Judas and the Black Messiah tente de conter un moment important de l'histoire des États-Unis mais ne démontre jamais la stature nécessaire à une considération au Meilleur Film. Ce récit de trahison autour de la figure de Fred Hampton, leader des Black Panthers de Chicago dans les années 60, manque de substance - tant est si bien que Les Sept de Chicago, qui se passe au même endroit au même moment, raconte l'histoire mieux que lui alors que c'est un évènement d'arrière-plan. Daniel Kaluuya et Lakeith Stanfield sont incroyables dans les rôles principaux, mais le film n'est pas à leur hauteur.

Si la technique de Sound of Metal est irréprochable, avec en premier plan un travail sonore remarquable qui nous immerge dans l'ouïe subjective de ce musicien en passe de devenir sourd, le film peine parfois à nous accrocher jusqu'au bout. On observe Ruben franchir les cinq phases du deuil de son audition, dans un drame bien exécuté mais trop classique pour s'affirmer parmi ses concurrents.

The Father prend les apparences d'un drame familial, mais c'est en réalité un véritable film d'horreur psychologique. Chacune des scènes se déconstruit temporellement et spatialement pour mieux perdre son protagoniste vieillissant et créer une perception tangible de la maladie d'Alzheimer. Anthony Hopkins et Olivia Colman nous déchirent le cœur et nous marquent encore longtemps après la fin du générique. Le film n'a peut-être pas la stature pour atteindre l'Oscar, mais il n'a clairement pas volé sa nomination.

Trouver un juste équilibre entre la tragédie et la comédie dans une comédie noire est un exercice difficile, auquel Emerald Fennell triomphe de main de maître. Promising Young Woman est une revenge-story autour du viol d'une adolescente l'ayant poussée au suicide, qui jongle habilement entre des scènes franchement marrantes et des moments d'une gravité toujours juste et subtile. Carey Mulligan ne joue pas une seule fausse note dans le rôle-titre, et nos attentes se trouvent chamboulées une à une au fil des séquences jusqu'à un final phénoménal 😉

Lee Isaac Chung dépeint l'arrivée d'une famille coréenne dans un coin paumé du fond de l'Amérique. Avec sa caméra tout en légèreté et sa cinématographie lumineuse, Minari se révèle être un drame intimiste et délicat qui touche du doigt une émotion universelle. Tous les acteurs de la famille sont resplendissants - Steven Youn est particulièrement surprenant, et Youn Yuh-jung est géniale dans chacune de ses scènes. C'est un film simple mais solaire, qui laisse planer le doux parfum d'une après-midi d'été mélancolique.

Les Sept de Chicago est une œuvre très académique mais follement efficace, bâtie autour d'un scénario parfait signé par Aaron Sorkin. La réalisation est maîtrisée, le montage est toujours pertinent, et l'ensemble du casting est époustouflant avec des rôles qui se complètent et se conjuguent à merveille. Le procès nous tient en haleine sans jamais perdre son rythme ni son ton satirique, jusqu'à une scène finale absolument glorieuse.

S'il y a bien une chose qu'Hollywood adore, c'est Hollywood. Hommage appuyé à l'industrie cinématographique des années 30 sur fond d'écriture du scénario de Citizen Kane, Mank réouvre les livres d'Histoire pour nous replonger dans une toute autre époque. La réalité et la fiction s'entremêlent à l'écran entre la reconstitution historique et les clins d'œil au film de Welles, comme elles s'entremêlaient déjà dans l'œuvre originale. Gary Oldman et Amanda Seyfried font des étincelles dans un noir et blanc classieux, et très sincèrement, Mank est sans doute le seul des nommés dont on se souviendra encore d'ici quelques années.

Malgré tout, nous ne récompensons pas ici la postérité mais l'actualité, et c'est pour ça que pour moi, l'Oscar du Meilleur Film est attribué à...

Cérémonie des Oscars – 2021 [Pronostics]

Nomadland n'est rien de plus qu'un voyage à travers l'Amérique, aux côtés de gens ordinaires, mais c'est dans la façon dont ce voyage nous est conté que se révèle toute sa splendeur, et que poignent de réels éclats d'humanité. Grand favori des Oscars cette année, il a déjà enchanté de nombreuses autres cérémonies par sa poésie majestueuse - Golden Globes, BAFTAs, Critic's Choice Awards, ... Ce n'est pas tout à fait un documentaire mais il ne paraît jamais moins que réel, grâce à la sincérité touchante des nomades dont il dresse le portrait. La cinématographie est extraordinaire, et ce moment de poésie nous offre une vraie respiration dans ces temps troublés, jusqu'à ce que l'on puisse reprendre la route... vers les salles de cinéma.

Pour retrouver ma critique détaillée du film, c'est par ici → Nomadland - Les âmes vagabondent

Alors Billy, que penses-tu de ces pronostics, et qui va être pour toi le grand gagnant des Oscars 2021 ? Rendez-vous la semaine prochaine dans la nuit de dimanche à lundi pour les résultats 😀

- Arthur

Tous les gifs et images utilisés dans cet article appartiennent à leurs ayants-droits respectifs, et c'est très bien comme ça

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