J'intervenais hier matin dans le cadre du 145e congrès national des sociétés historiques et scientifiques sur le thème suivant : Les cartons à dessins des compagnons du Tour de France.
Le propos était de montrer l'intérêt du patrimoine, encore trop négligé, que représentent les dessins réalisés durant leur Tour de France par les compagnons, le plus souvent à titre d'exercices pour l'apprentissage du trait, qu'il s'agisse de charpente ou de coupe des pierres, ou encore de menuiserie, de serrurerie, etc. Les rouleaux de feuilles ou les cartons à dessins conservés par les familles ou abandonnés dans les greniers (en attendant d'être vendus à la découpe par les brocanteurs, ou d'être jetés à la poubelle puis détruits) sont autant de témoignages fragiles mais prodigieusement intéressants du savoir-faire conceptuel que sont le trait ou le dessin d'architecture. Se glissent parfois entre les feuilles d'autres documents (coupures de presse, photographies, courriers) qui nous renseignent eux-aussi sur l'histoire des compagnonnages. La thématique de ce 145e congrès organisé par le CTHS — "Collecter, collectionner, conserver" — m'offrait l'occasion de présenter selon ces perspectives, brièvement (15 minutes seulement), quelques-uns des ensembles de dessins que j'ai recueillis depuis 2005, notamment de compagnons tailleurs de pierre et charpentiers du XIXe siècle et du début du XXe.
En attendant la publication courant 2022-2023 des actes de ce congrès, sous forme numérique et gratuitement accessibles en ligne, vous pouvez télécharger ICI le texte intégral de ma communication orale du 5 mai 2021, sans notes ni annexes (qui seront nombreuses dans la publication finale), et avec simplement quelques-unes des illustrations du diaporama qui l'accompagnait. Ceux d'entre-vous qui disposent d'un compte Facebook peuvent aller voir la quasi totalité des diapositives, en bonne résolution, sur cet album public (cliquer ICI).
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)