Magazine Concerts & Festivals

Park Haven - "Fragile" (EP)

Publié le 06 mai 2021 par Concerts-Review
Park Haven - "Fragile" (EP)


Comme Echo & Bloom que je découvrais il y a quelques jours, il s'agit d'un très jeune couple australien.
Bien que vivant 'down under', ils n'ont pas la tête à l'envers mais un peu en arrière vers les 80's.
Le mari go round et traficote des sons pour obtenir une pop léchée légèrement rétro, la mariée n'est pas en noir et chante superbement, sur son nuage.
Leur bio cite la proximité de 'Two Door Cinema Club' et 'M83'. Park Haven trouve sa place entre les 2, un bon endroit pour se garer... et y cultiver son petit jardin romantique.
Bel esthétisme sur la couv' en direction des astres.
Dans le ciel étoilé, la lune s'impose rousse rose.
Devant la full moon, une nouvelle constellation semble surgir de nulle part sous le dessin en traits blancs des visages mélangés du duo.
Leur nom majuscule, en police blanche et pleine, se rappelle en haut. Une police évidée donne le titre de l'EP juste en dessous.
Une mélodie légèrement nostalgique caractérise le 1er single clippé.
'Problems' ... "I don't want to talk about it!!" 'Mais non, y'en a pas!' semble réfuter le guitariste qui, imperturbable, balance son funk.
Les claviers rutilent, la batterie électronique rebondit, résonne et même rococose style 80's allant jusqu'aux finger snaps.
Isobel chante avec beaucoup de finesse et de maîtrise au sujet des discussions de couple, en vocalises, en choriste, en se dédoublant à plusieurs voix dans une fin tonique.
Sa chorégraphie expressive met en valeur la fluidité du morceau ... Yaka danser!
'Waiting', contre toute attente, commence là où les problèmes se sont arrêtés (bien qu'il n'y en ait jamais vraiment eus, assure l'époux!).
Le claquement de la boîte à rythmes (une gifle à tendre l'autre joue) et les claviers discos l'attestent, back in 80's.
Le riff de guitare s'étire sur la corde et bourgeonne sur le manche! On a aussi droit à un court solo, timide mais bien tourné.
La voix, haut perchée, va chercher la vitamine D dans le soleil. ça bouillonne sève air!
'Killing me' nous promène en ballade angélique. Sucrée oui, voire kitsch, mais pas mièvre car le son est très travaillé et la voix transporte vraiment!
On sent une conviction et une complicité 'Forever young' dans les textures des Australiens.
'Perfect' ou le retour du synthé vintage faisant le (steel)paon. Pas de 'Léon' ici, Isobel chante une belle aubade et la roue coule.
Imparable! La ligne de basse électronique donne des fourmis dans les jambes avec une envie irrépressible de virevolter comme John Travolta (un autre paon!).
Mais mieux vaut s'abstenir, le parquet est glissant et les articulations fragiles (on est prévenus dans le titre de l'EP).
Le morceau 'Hoarders paradise' commence a capella puis lance un clavier presque dissonant. Au milieu du morceau, le rythme prend l'ascendant et monte dans les airs.
La voix l'imite sans limites. Le jeu de basse enveloppante accompagne chaudement le courant. 'Haven' au 'paradise' quoi de plus normal?
Ca balance pas mal à Sydney, ça balance pas mal! Difficile d'imaginer que l'enregistrement s'est déroulé en plein confinement...
En moins de 20 minutes, les tourtereaux présentent leurs chansons printanières. Je dis ça... sans moquerie car on trempe dans un vrai bain de jouvence.
A apprécier comme antioxydant et antidépressif, remboursable par la sécu...
EP écrit, enregistré et autoproduit par le duo chez eux
mixé et masterisé par Nick Franklin, au Rolodex Sound à Sydney.
1-Problems
2-Waiting
3-Killing me
4-Perfect
5-Hoarders paradise


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Concerts-Review 35011 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte