Ce questionnaire est loin de réunir les conditions nécessaires pour permettre de faire une projection des résultats à l’ensemble des utilisateurs (ou non) de liseuses.
Toutefois, je vais admettre ce point et employé des formulations plus « générales » afin de simplifier ma rédaction.
La première chose qui m’a marqué c’est que le public ayant répondu est très majoritairement féminin ! Plus de 90% tout de même. Je pense que l’explication tiens dans le fait que les lecteurs présents sur les réseaux sont majoritairement des femmes (d’après mes observations sur Twitter, FB ou encore Instagram) mais aussi que dans la répartition hommes/femmes les hommes semblent être globalement moins lecteurs.
Parmi les réponses non féminines nous avons un public plutôt dans les 40/60 ans, qui aiment énormément les livres et qui sont attachés au papier ou qui sont adeptes de la technologie. C’est intéressant à noter !
La majorité des réponses proviennent de personnes se considérant comme vivant dans un milieu citadin même si nous sommes dans un ratio 2 :1. Ce qui ouvre à nouveau nombre de questions : les « ruraux » sont-ils moins adeptes de lecture ? de réseaux sociaux ? autre raison ??
Cette répartition est d’ailleurs restée très stable au fur et à mesure que le nombre de réponses augmentait.
Edit : j’ai pu remarquer qu’un il y avait eu une modification notable, le ratio étant à présent 60/40, mais qu’une fois ce pallier atteint, nous avons à nouveau été en situation d’équilibre. Malgré une petite centaine de réponses supplémentaires, je trouve cette répartition toujours très…ordonnée.
Là où j’ai été la plus surprise, c’est pour la répartition des classes d’âge. C’est peut-être que je refuse de voir mon âge (je me sens jeune dans ma tête XD) mais je ne m’attendais pas à ce que la répartition fasse ressortir que le plus grand pourcentage de réponses soit dédié aux 31-40 ans. Je pensais vraiment qu’on serait sur un public plus jeune et possiblement plus attiré par ce côté « gadget » de la liseuse.
Toutefois, je ferais mieux de me rappeler que j’ai moi aussi passé le cap des 30 ans et que par conséquent toute ma « génération » est dans la classe d’âge des plus de trente ans.
Ceci mis à part, la répartition me semble relativement homogène. Il y a une part non négligeable de « jeunes » et de plus « vieux ». Que voulez-vous, l’amour des livres transcende l’âge !
Je vous partage le graphique correspondant :
Rentrons maintenant dans le vif du sujet, les lecteurs VS les liseuses !!
Globalement les personnes qui ont répondu possèdent (au moins) une liseuse. Mais il y a presque 20% qui n’en possède pas (bien que je tienne compte dans cette valeur des personnes pouvant lire sur un autre support).
Si les adeptes du « Non » sont bien présents dans ce sondage, je remarque toutefois que la possibilité prochaine d’en acquérir ne séduit personne. Il semblerait que la possibilité, même future, de passer au format numérique ne soit pas une option pour vous.
Il n’y a que 20% des personnes qui seraient prête à essayer, 70% ne pensent pas changer d’avis un jour tandis que ceux lisant parfois sur un autre support que la liseuse ou le papier ne souhaite pas du tout essayer le livre numérique.
Edit : avec l’arrivée d’une nouvelle vague de réponse, ce résultat à été un peu bousculé. 90% des personnes interrogées gardent leur préférence pour les ouvrages papier, mais nous sommes à présent à presque 40% de personnes qui se disent prête à essayer, même « juste une fois, pour voir ».
De plus, si la tendance du « je ne changerai pas d’avis » est toujours présente, il y a également 2 personnes sur 5 qui ne se ferment pas tout à fait la porte. Sans penser changer d’opinion, ils acceptent l’idée de faire évoluer leur opinion à ce sujet.
Mais le plus parlant reste ce diagramme à comparer avec le précédent (écart de 80 réponses environ)
Ainsi les personnes qui lisent sur un support numérique sans pour autant être équipé de liseuses commencent à montrer des signes qu’ils pourraient également passer à la liseuse.
Le marché n’a pas fini d’évoluer, et plus encore, le public visé est en plein essor : il se découvre petit à petit, s’étend et permet à la majorité des lecteurs de découvrir une alternative, parfois complémentaire, à la lecture papier.
Au final le sujet est plutôt clivant, le choix semble être bien établi. Nous avons d’un côté les utilisateurs du e-reader qui sont satisfaits de leur machine et de la lecture numérique en général, tandis qu’en face il y a les irréductibles (gaulois qui résistent encore et toujours)qui n’imaginent pas un jour passer à un autre format que le papier.
J’en déduis que si le numérique a de beaux jours devant lui, avec une cible plutôt large et dynamique, ce n’est clairement pas la mort du livre papier. En effet, il reste des gens qui sont fidèles au format traditionnel et les lecteurs numériques n’ont pas pour autant abandonné le papier. Cela semble être plutôt un complément, voir un choix tactique, mais jamais un rejet du papier pour le papier.
Il ressort que pour beaucoup c’est le « gain de place » qui a joué un rôle déterminant bien que j’aie pu voir passer une ou deux fois l’aspect économique. Que ce gain soit au quotidien, dans les déplacements divers, ou plus pérenne (le fameux problème du déménagement…) il a débouché sur une utilisation régulière et plutôt positive.
Pour autant, il n’y a pas « d’aveuglement » de la part des utilisateurs de liseuses. S’ils sont satisfaits de celle(s) qu’ils possèdent, ils savent en pointer les limites. Les appareils n’ont pas le côté gadget que peuvent avoir certains smartphone (avec l’incitation des fabricants d’en changer régulièrement) et je n’ai pas relevé d’expérience de personne qui ont longtemps « tâtonner » avant de trouver leur appareil actuel.
Ce sont des objets de conceptions plutôt simple et il n’y a pas de tentation de changer pour un modèle supérieur. Il faut un déclencheur d’importance pour passer à un autre modèle : accident fatal, promo soudaine, cadeau ou encore une option très attendue.
A Suivre ...