J’avais gagné ce livre en 2017 grâce au camion qui livre du Livre de poche. Ensuite, il m’est arrivé de croiser Virginie Grimaldi, sur Paris, ou à Montaigu, sans l’avoir lue. En réalité, je n’étais pas certaine que son écriture soit pour moi. Je ne suis pas très adepte du feel good. Et puis, de nombreux avis lus ici ou là m’ont encouragée à tenter l’aventure… alors, voilà, j’ai sorti ce livre de ma PAL, quatre ans après. Julia, psychologue, débarque aux Tamaris. Elle a décidé, un peu au pied levé, d’effectuer ce remplacement maternité dans cette maison de retraite proche de l’océan, pour fuir Paris, la clinique où elle travaillait, son ancien petit ami, le souvenir de son père décédé et de sa grand-mère disparue. Aussitôt arrivée, elle regrette sa décision, a envie de s’enfuir. Mais la vue de son studio est magnifique, les collègues sont sympathiques et puis, peu à peu, Julia s’attache aux résidents, qui le lui rendent bien… J’ai été très surprise, en début de lecture, par cette maison de retraite où des employés ont le temps d’aller dans les chambres pour savoir si tout va bien, boire un chocolat chaud, et qu’une maison de retraite emploie de plus une psychologue à temps plein. Ce n’est pas le souvenir que j’avais des maisons de retraite où ma mère a travaillé, ni de celle où mon grand père était, et encore moins de celle où je suis parfois aller voter. Je me souviens plus des huit minutes accordées au personnel pour faire le ménage d’une chambre (discussion incluse). J’imagine qu’il s’agit d’une maison de retraite haut de gamme, ce qui n’est pas précisé. Cette invraisemblance a un peu gêné mon début de lecture, même si j’ai aimé l’humour distillé, à la fois vulgaire et distingué de Viriginie Grimaldi, et certains traits des personnages. Il est agréable que Léon reste invariablement antipathique. Il est agréable que Julia soit maladroite et ses amis atypiques et bienveillants. Pour autant, j’ai ressenti beaucoup d’ennui toute la première moitié du livre. Les situations potentiellement exaltantes semblent en effet à chaque fois être tuées dans l’oeuf, comme si l’on mettait un couvercle dessus, ce qui est une bien étrange sensation de lecture, peu satisfaisante. Alors, bien sûr, les chapitres sont plein de belles phrases, qui ont du sens, de citations inspirantes, et la deuxième moitié du livre décolle enfin avec les échanges épistolaires entre Raphaël et Julia, mais le tout m’a laissée assez dubitative et peu séduite. Il m’a manqué les émotions qui font la vraie vie, et tout n’y finit pas toujours bien.
Editions Livre de Poche – mai 2017
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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