(En extérieur dans le quartier de la Vapeur)
En hommage au peintre Paul Collomb avec qui je m'étais entretenu à l'occasion de la parution de plusieurs articles lorsque j'étais journaliste, je remets en ligne cet extrait d'un texte que j'avais écrit pour présenter une de ses nombreuses expositions.
Valeurs du caché : réponses d'harmonie
Entrer pour la première fois dans l'univers de Paul Collomb, c'est d'abord traverser un jardin. Après cette première étape, l'heure viendra de la confrontation avec d'autres régions plus arides, plus inquiétantes, notamment avec le thème tardif des épaves.
Mais revenons au jardin. Fruits et fleurs y débordent de leur coupe de lumière. Des personnages graves, retirés en eux-mêmes, s'y côtoient, absorbés dans des occupations familières que leurs regards baissés ou sombres, au milieu de la splendeur estivale, hissent au rang de rituels.
Le peintre cherche-t-il à mettre en scène un contraste, à construire une allégorie de la précarité humaine au cœur de la pérennité végétale ? Peut-être, mais Paul Collomb va beaucoup plus loin.
Sa peinture n'est pas de ces petites philosophies portatives figées dans l'attente du commentaire qui les portera vers le regard des autres. Sous ses pinceaux, naissent la forme, la couleur, le motif. Tout le reste est littérature et la peinture de Paul Collomb commence justement là où toute littérature devient vaine, voire impossible.
« L'œuvre commence à vivre au moment où elle demande la participation de l'amateur. C'est à lui de découvrir les valeurs du caché qui sont les réponses d'harmonie » écrit le peintre.
Une des lettres de Paul Collomb
Un des catalogues dédicacés
Une autre lettre