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Emmanuel kant, l’ancêtre des shadoks !

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
EMMANUEL KANT, L’ANCÊTRE DES SHADOKS !

EMMANUEL KANT, L’ANCÊTRE DES SHADOKS !

Les Shadoks est une série télévisée d’animation dont les personnages sont des créatures bizarres ayant pour slogan : pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer. Expression qui s’adapte parfaitement à la pensée d’Emmanuel Kant, philosophe très moyen qui n’a rien apporté de nouveau. Il s’est tout simplement contenté de recycler les idées des autres dans une forme complexe.

J’ai écouté la conférence d’un philosophe médiatique qui prétend qu’il lui a fallu cinq ans pour comprendre la pensée de Kant. Et de rajouter qu’il y a très peu de philosophes aux mondes qui ont pu lire sa critique de la raison pure. Cela m’amène à penser que ceux qui lisent Kant ont découvert le sens du mot martyr. Je dirais même qu’ils doivent se détester au point de se dire en se regardant dans un miroir : mon pote t’es un…

En fait, je ne vois pas l’utilité d’un philosophe que personne ne peut comprendre. La complexité d’Emmanuel Kant n’est en réalité qu’un trompe-l’œil qui rejoint une ancienne croyance qui veut, que, plus un livre est compliqué, plus il est bon. Passons.

Les pensées de Kant sont des sévices à des milliers de lycéens. Elle a permis à des milliers de conférenciers à travers le monde de faire croire qu’ils possèdent la sublime intelligence. Beaucoup de philosophes disent de Kant qu’il est le point de départ d’une philosophie moderne, d’une morale révolutionnaire. On le compare même aux sommets des montagnes, particulièrement l’Everest. Que de louanges, que de bruits pour rien.

Quand on examine la pensée de Kant, on trouve qu’elle est très rudimentaire et très limitée. Tout d’abord, regardons de près sa morale, en prenant pour exemple le mensonge. Pour ce philosophe il ne faut jamais mentir. Mais il oublie qu’on ne peut dissocier l’humain de la morale. Ainsi, prenant l’exemple classique d’enfants poursuivis par des nazis. Ces enfants se réfugient chez un homme qui les cache. Les nazis lui posent la question suivante : est-ce que vous avez vu des enfants ? La logique kantienne voudrait que l’on ne mente pas et par conséquent livrer ces enfants à leurs bourreaux. En réponse à cette hypothèse, un philosophe célèbre propose l’explication suivante : cet homme doit mentir pour préserver la vie des enfants, puisqu’on ne doit la vérité qu’à ceux qui la méritent. Ce que ce philosophe et Emmanuel Kant ont oublié, est qu’il existe chez l’homme une conscience. Ainsi, lorsque l’on est confronté à ce dilemme, la seule réponse valable est la suivante : oui, je ne dois pas mentir parce que cela fait partie de ma morale de base, mais il y a une chose qui s’appelle la conscience. Ma conscience me dit que le fait de préserver une vie humaine l’emporte largement sur le fait de ne pas mentir. Par la suite, lorsque j’aurai préservé la vie de ces enfants, je reviendrai à ma morale de base, c’est-à-dire ne pas mentir. C’est une morale en action qui place l’humain au centre de ses décisions.

En dissociant la morale de la conscience, Emmanuel Kant fournit les armes des futurs Robespierre. On disait de Robespierre qu’il était quelqu’un d’intègre. Il s’est accroché dur comme du fer à une morale républicaine, une morale kantienne qui ne l’a nullement empêché de décapiter des milliers d’êtres humains. Il a fait fi de toutes les vertus de la conscience, à savoir pitié, compassion. Effectivement, la morale kantienne est sauve, mais pas les humains.

Certains diront que je me trompe et qu’Emmanuel Kant ne fait qu’expliquer ce que devrait être la morale. Ceci ne fait que renforcer la piètre estime que j’ai de cet homme. Il n’aurait ainsi écrit que des livres de grammaire ennuyeux. Je ne vois pas alors pourquoi on accorderait de l’importance à un homme qui n’a fait qu’expliquer de façon compliquée des choses connues. Un Shadock quoi ! Le bon sens commun n’a pas attendu Kant pour dire qu’il ne faudrait pas mentir.

La morale est une affaire sérieuse. L’ancienne morale, basée sur le christianisme, usait de paraboles, de métaphores pour faire naître chez l’humain cette chose suprême qui est la conscience. Lorsque le Christ dit que celui qui n’a point pêché me jette la pierre, à aucun moment il ne se lance dans un traité stérile sur le péché. Il essaye de faire naitre une conscience humaine, mère de toutes les vertus.

Ce que Emmanuel Kant n’a pas compris, Victor Hugo, lui, l’a très bien compris. Dans une scène des misérables, une sœur, qui a fait le vœu de ne jamais mentir, trahit son vœu pour ne pas livrer Jean Valjean à Javert. Et Victor Hugo de conclure que ce mensonge lui sera compté dans le paradis comme une grande vertu.

Emmanuel Kant dénigre l’ancienne vertu des aristocrates sous prétexte qu’elle peut être utilisée pour une bonne ou mauvaise cause. Cela traduit une méconnaissance parfaite de cet auteur de l’ancienne noblesse et de sa grande vertu. Les vertus anciennes propres aux aristocrates avaient les éclats de l’honneur, de la dignité, et de la chaleur humaine. Cet auteur insipide avant d’écrire ses livres aurait dû assisté à ces grandes tragédies de Racine ou de Corneille où il est question de respect de l’humain, de pitié, de compassion, de courage, de toutes ces qualités qui élèvent l’homme au-dessus des contingences de la vie terrestre. Et de toute façon, tout peut être utilisé indépendamment pour le bien ou pour le mal, spécialement, nous le savons maintenant, la morale kantienne. D’où la nécessité d’une conscience supérieure régulatrice

On voudrait nous faire croire qu’Emmanuel Kant avec ses fameux connecteurs est le père de la science moderne. Les scientifiques antérieurs ne l’ont pas attendu pour tirer des conclusions logiques à partir de l’observation. Emmanuel Kant n’a fait que parasiter leurs méthodes et se l’attribuer.

Conclusion, je pourrais écrire plusieurs paragraphes sur la pensée rudimentaire de ce philosophe, cela s’appelle de l’acharnement. Les grammairiens auront beau écrivent des livres stériles tels que le Bled et le Grévisse, leurs électeurs ne sauront que rédiger des textes de loi, ou bien des lettres administratives. Les lecteurs auront beau apprendre les règles de grammaire par cœur, cela ne ferait jamais d’eux des poètes ou des romanciers.

Par analogie, Emmanuel Kant aura beau écrire la morale la plus complexe au monde, les philosophes auront beau nous dire que c’est le plus grand philosophe de tous les temps, les lecteurs de Emmanuel Kant ne sauront rien des grandes vertus.

Emmanuel Kant, finalement, est tout sauf un grand penseur, j’espère qu’un jour on prendra conscience de l’indigence de sa philosophie, et qu’il reviendra à ce qu’il n’aurait jamais dû quitter, l’animation des Shadocks.

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