Ancienne gloire du football, aujourd'hui cuisinier dans le restaurant mexicain de son frère, José s'est retiré du monde mais quelque chose l'intrigue chez Nina, une jeune serveuse qui vient d'être renvoyée. Au cours d'une longue journée ordinaire à New York, ils vont non seulement affronter leur passé, mais découvrir comment le pouvoir de guérison d'une famille peut les aider à embrasser l'avenir.
Lorsqu'en 2006 de Bella est présenté au Bong Joon-ho, ni même Election de Johnnie To qui seront récompensés cette année-là, mais un petit film américano-mexicain qui remporte le Prix du Public et se lance dans la course aux Oscars (où il ne fera pas long feu, malheureusement). Incroyable. Festival International du Film de Toronto, il ne dispose pas des atouts des autres métrages en lice, certains étant carrément des poids lourds et attendus au tournant : pourtant, ce n'est ni le Babel d' Iñárritu, ni le Black Book de Verhoeven, ni Une grande année de Ridley Scott ou Volver d' Almodóvar,
José parle peu mais montre beaucoup. A son image, les dialogues laissent souvent place à des non-dits terriblement évocateurs, et certaines sentences inaudibles claquent comme des évidences morales. Quelque chose de fort va se nouer entre ces deux-là et, bien loin des romances tragiques des téléfilms évoqués plus haut, un pacte tacite va se créer qui les liera à jamais.