Magazine Beaux Arts

Art contemporain - Vernissages - 26 juillet 2008

Publié le 26 juillet 2008 par Mmmmmmmmmmmmmmmmmmm

> Festival fnac indétendances - Paris Plages (à partir de 17h - gratuit) :
Rubin Steiner / Demago / Tanger et The BellRays.


- Bétonsalon : Finissage de l’exposition « Argument de la diagonale » (17h-) ? : Soirée « penser-classer» avec au promgramme : Fayçal Baghriche, Thomas Barbey et Nathalie Leleu.
« Que me demande-t-on, au juste ? Si je pense avant de classer ? Si je classe avant de penser ? Comment je classe ce que je pense ? Comment je pense quand je veux classer ? » Georges Perec, Penser/Classer)
> L’arbre de Shannon, lecture de l’artiste Fayçal Baghriche (10 minutes) :  En écho au projet Argument de la diagonale, Fayçal Baghriche a inventorié une collection de termes, pour la plupart scientifiques (physique quantique, astro-physique, médecine), qui permettent de désigner et d’appréhender un concept par la mise en relation de l’objet inventé et le nom de l’inventeur. 47-51, quais Panhard et Levassor - 75013 Paris - site - fiche

 - Palais Royal : Spectacle de danse de Trisha BROWN « Present Tense » (22h - 15/12 €)
? : New York, années 1960, « utopie » n’est pas un gros mot. Dans la brèche ouverte par le tandem Cage/Cunningham,  Trisha Brown pulvérise avec une poignée de ses contemporains la conception d’une danse où littérature, théâtre et relation avec la musique sont évacués. Pionnière devenue institution, elle ne cesse jamais d’expérimenter. Après avoir dansé sur les toits, les étangs, les arbres et les façades, elle investit les théâtres, où elle fait vivre le hors-cadre, dans le silence. Puis, dans l’ordre, elle se lance dans 1 / le son – la musique indépendante reste simple compagne ; 2 / la musique – dont elle recherche et occupe les « espaces inutilisés » ; enfin 3 / une drôle d’émotion subliminale. Elle dessine aussi et son œuvre, terrienne et cosmique à la fois, exprime graphiquement ce que sa trajectoire a d’intuitif, tout comme des leitmotivs se font signe d’une chorégraphie à l’autre. Ainsi, dans Foray Forêt, une fanfare voyage, invisible, et ses flonflons tissent avec la danse une texture étrangement sensuelle.
Dans Canto/Pianto, quintessence de sa mise en scène de l’opéra Orfeo de Monteverdi, Trisha Brown poursuit un passage de relais épuré entre danse et musique. Avec Present Tense, elle revient aux suspenses du déséquilibre en dialoguant avec une musique imprévisible, si sereine – malgré les capitales du titre. Et toujours l’humour. Dans une « chorégraphie » de 1969, Skymap [carte du ciel], elle proposait au public allongé dans l’obscurité d’imaginer une danse au plafond, en écoutant sa voix enregistrée qui énonçait lieux, souvenirs d’enfance, considérations personnelles. Quelle que soit la forme abordée – chorégraphie, mise en scène d’opéra ou dessin –, Trisha Brown est un mélange rare de méthode et de poésie. Son travail renvoie à l’invisible. Elle permet donc un autre regard aux spectateurs. Et une autre présence ? Oui, au présent et au plus près d’un langage primordial de la danse par retour à leur propre corps. Mieux que libre comme l’air, libre comme une utopie.
Palais Royal - Cours d'Orléans  - 75001 Paris


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