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Nathan Katz – La survie après la mort

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Nathan Katz – La survie après la mortEt, à la fin, quand nous serons morts,
Peut-être allons-nous continuer à vivre
Dans tout ce qui est beau.

Peut-être serons-nous là
Où lève le blé vert ;
Dans ces millions, ces millions
De petites plantes
Qui poussent dans les vastes champs.

Peut-être serons-nous vivants
Dans la force du vent quand il passe à travers bois,
A fléchir même les chênes,
Et dans l’éclatante éclosion des fleurs des jardins paysans.

Peut-être continuerons-nous à vivre
Dans tout ce qui est beau
Dans tout ce qui est vivant.

*

‘s Witerlàbe noh n em Tod

Un wenn mr emol tot sin,
Villicht ass mr no witerlàbe tien
So in allem wu scheen isch.

Villicht ass mr do sin
Im Làbe, wu im junge Chorn tribt ;
In dàne Millione n un Millione
Vo chleine Pflànzle
Wu stupfle n im wite Fàll.

Villicht ass mr lebàndig sin
In dr Chraft vum Wing, wu dur ‘s Holz geht,
Ass si d’Eichbaim biege,
Un im gsunge Bliehje vo de Maie n im e Büregarte.

Villicht ass mr no witerlàbe tien
In allem wu scheen isch,
In allem wu lebàndig isch. –

***

Nathan Katz (1892-1981)L’œuvre poétique I, Sundgäu (Arfuyen, 2021) – Traduit de l’alémanique par Théophane Bruchlen, Jean-Paul de Dadelsen, Guillevic, Alfred Kern, Jean-Paul Klée, Gérard Pfister, Yolande Siebert et Claude Vigée.


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