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Medieval pie : territoires vierges

Par Rob Gordon
Medieval pie : territoires viergesVoilà encore un exemple de la roublardise totale des distributeurs : ne sachant comment vendre ce pâlot Virgin territory, ils l'ont donc rebaptisé Medieval pie, histoire de faire croire à un teen movie graveleux se déroulant au pays des châteaux-forts. Or, il s'agit en fait d'une version "moderne" du Decameron, recueil de 100 nouvelles écrites par Boccace et déjà adapté par Pier Paolo Pasolini en 1973. Et c'est surtout une aberration totale, un machin moche et sans intérêt, joué par de jeunes acteurs déjà en fin de carrière. On y voit des nonnes de dévergonder en improvisant des parties à trois avec ce bellâtre d'Hayden Christensen, des mecs danser les fesses à l'air pour je ne sais plus trop quelle raison, et des filles tenter d'exciter de jeunes puceaux en chaleur en branlottant frénétiquement les pis d'une pauvre vache (ce qui se terminera par une éjaculation faciale, mais avec du lait). Bref, c'est consternant.
Pour supporter ça, il faudra mettre son exigence cinématographique de côté, et se contenter de goûter les plastiques souvent irréprochables des différents protagonistes du film. Medieval pie, c'est un film érotique de seconde zone faisant l'ellipse sur les scènes de sexe, un montage de petits fantasmes pour adolescent(e)s en manque de corps-à-corps, un film dont les aspirations ne sont finalement pas si éloignées de celles du grand Max Pecas de On se calme et on boit frais à Saint-Tropez. Une telle ambition mérite un minimum de considération.
3/10

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