Magazine Culture

Et puis s’en vont

Publié le 24 juin 2021 par Fabrice @poirpom

Printemps 1981
Je ne suis pas encore photographe. mon désir du moment est de photographier par tous les moyens Georges Marchais. Une idée en l'air, entre copains de lycée, mi-engagement politique, mi-gageure de potache. Je sollicite un rendez-vous auprès du maire communiste de Gardenne qui me reçoit dans son bureau. il comprend que je veux photographier le marché de sa ville. Ma passion pour la politique débute donc par une incompréhension mutuelle. Finalement, je verrai Georges marchais d'assez loin lors d'un meeting au stade Vélodrome pour la campagne des élections présidentielles.

Printemps 2007
Je suis, depuis, devenu photographe de presse indépendant. J'ai suivi dans l'objectif de mon appareil la vie politique française, à travers ses élections, les rencontres, les déplacements et j'ai regardé vieillir et passer les hommes et les femmes politiques dans le miroir subjectif de la commande de presse. Ainsi, c'est l'histoire d'un quart de siècle qu'illustrent attitudes, combats, rassemblements, doutes, poses... de tous ceux qui s'en sont allés sous l'ombre des deux figures du commandeur, François Mitterand et Jacques Chirac. Ces reportages ont été des sujets d'un jour ou d'une décennie, portés par une actualité brûlante ou l'oubli vite installé qui caractérise si bien la pratique journalistique. Et puis s'en vont... organes de presse, photographes, acteurs politiques...

Avant-propos de son livre de photographies politiques Et puis s'en vont.

Et puis s’en vont

En mai 1981, Franceschi fait 2 choses marquantes pour la première fois :

  1. il vote ;
  2. il photographie une personnalité politique.

Personne ne sait s'il a renouvelé l'expérience du vote. Peut-être pas. Par contre, le spectacle de la politique, il l'a scruté pendant 25 ans.

Et puis s’en vont

Il a suivi tout le monde, partout.

Et puis s’en vont

Il les a observés de près, dans la mêlée. Dans la fosse.

Et puis s’en vont

Il a montré le rapport qu'entretiennent les politiques avec la plèbe.

Et puis s’en vont

Le livre, sorti en 2007, n'est évidemment pas exhaustif. Mais la sélection vise juste.

Et puis s’en vont

Des détails aux grimaces en passant par les flottements, on voit ce que Franceschi a vu pendant 25 ans.

Et puis s’en vont

Les quelques exemplaires encore dispos sont vendus une bouchée de pain sur Amazon ou ailleurs.

Et puis s’en vont

Ce n'est peut-être pas une bonne idée cadeau.

Et puis s’en vont

Mais si vous êtes de celles et ceux qui ont grandi avec ces visages familiers appartenant à ces personnes pourtant si lointaines qui nous ont gouverné, ces images-là vous parleront peut-être.

Et puis s’en vont Le toper vite fait sur amazon → PS : Pardonnez la piètre qualité des photos reproduites dans ce billet. En l'absence de versions numériques décentes de ses clichés, je l'ai fait à l'ancienne - j'ai photographié les pages du livre. Oui, c'est sale. Désolé. Vraiment.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fabrice 1390 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine