Voilà un film qui tombe dans les catégories: à la fin il meurt (Robert, joué par Jacques Gamblin), à la fin il laisse tomber la chirurgie esthétique et retourne bosser aux urgences (Albert, joué par Pio Marmai), à la fin elle tombe enceinte (Fleur, incarnée par Déborah François), à la fin il avait épousé 35 ans plus tôt la fille à laquelle il n’avait pas envoyé une enveloppe contenant ses poils pubiens (Mathias Moreau, Jean-Jacques Vanier qu’on ne voit plus guère en dehors des salles de théâtre, dommage j’adorais ses sketches), à la fin…
Le papa fume pas mal également (même un peu plus), mais semble se cantonner à des substances plus traditionnelles ayant reçu le visa de l’Etat. Ce qui doit arriver finissant toujours par arriver, ça le conduit d’ailleurs à aller consulter un spécialiste (spécialiste des poumons, s’entend, même si le type est aussi spécialiste de Robert Duvall avec deux ‘l’, l’acteur). Quelques jours plus tard, toute la petite famille jusque là un peu désunie se retrouve rassemblée dans la maison des parents suite à une coïncidence que je te laisse, ô lecteur, découvrir par toi-même (un indice: le papa est chauffeur de taxi, et le fils aîné a un moment de flottement où il ressent le besoin de se laisser véhiculer). A cette occasion, la fille de Robert lui offre un petit coussin gonflable qui fait fureur chez les taxi drivers aux Etats-Unis pour lutter contre le mal de dos. Son père ne souffre cependant pas d’un lumbago comme elle le croit, et quatre mois plus tard il meurt. Sa femme (Zabou Breitman), après l’enterrement, se glisse sous la housse dont elle a recouvert le taxi désormais inutile, serre contre elle le coussin gonflable après en avoir ouvert la valve. Elle respire longuement le souffle de son mari disparu.
Sur allocine aussi, z’ont été vachement émus.
Choisis ton arme et flingue la fin du film