"Les armes, c'est le diable qui a fait ça", dit le gros titre
sur une mosaïque de photos des 4 principaux acteurs du scandale
L’affaire
des armes de répression envoyées par l’Argentine à la Bolivie en
plein coup d’État de Jeanine Añez contre Evo Morales dans les
derniers jours du mandat présidentiel de Mauricio Macri avance à
toute vitesse. Le gouvernement l’a portée devant la justice
fédérale en déposant une plainte contre l’ex-président et trois
de ses ministres, Patricia Bullrich (Sécurité, équivalent en Europe à l’Intérieur), Oscar Aguad (Défense) et Jorge Faurie (Affaires
étrangères).
La photo principale concerne la rue Florida
baptisée de ce nom il y a deux siècles
(mais elle existait avant)
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La plainte est
signée par l’actuelle ministre de la Sécurité, le ministre de la
Justice et la gouverneure de la Banque Centrale de la République
argentine. Elle porte sur des faits de contrebande d’armement et de
munitions de guerre pour réprimer des civils et appuyer un
gouvernement anticonstitutionnel, soit un délit de contrebande
aggravé, des malversations portant sur des fonds publics, un abus de
l’exercice d’autorité et d’autres délits compromettant la
paix et la dignité de la Nation.
Gros titre et photo consacrés aux troubles à Cuba
L'affaire bolivienne est traitée dans la colonne droite
au milieu
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Patricia Bullrich a beau s’embrouiller dans ses explications, elle en a déjà convenu au milieu de ses dénégations : il semblerait que la livraison d’armes ait été déguisée en opération de soutien pour la sécurité de l’Ambassadeur, de son épouse, des bâtiments de l’Ambassade et de la Résidence, opération confiée à un commando de 10 gendarmes, dont trois ont d’ores et déjà été mis à la retraite d’office par la ministre de la Sécurité, leur autorité de tutelle.
Si tout cela
s’avérait exact, l’ancien ambassadeur risque d’avoir bien du
mal à conserver sa ligne de défense actuelle (il nie absolument
tout). L’ex-président et ses trois ministres également.
La Nación a préféré parler du cours du dollar au marché noir
et de la facilité qu'il y a à traverser la frontière au nord-est de l'Argentine
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C’est maintenant à la justice d’établir les faits et de les instruire. Et les partis qui sont en train de boucler leurs nominations pour les élections législatives de mi-mandat ! Cela nous rappelle un peu les affaires Fillon, en pire encore (ça vient de l'étranger et non pas d'un journal national).
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller
plus loin :
lire l’article de La Prensalire l’article de Clarínlire l’article de La Nación, qui n’en dit pas un mot à la une.