Si vous habitez le département de l’Aisne, vous avez sans doute croisé les oeuvres de Haïm Kern. Une rétrospective est proposée actuellement à la Mairie du 13e arrondissement parisien. L’Aisne, c’est Craonne, c’est la guerre, et les milliers qui n’ont « pas choisi leur sépulture ». Et c’est l’Est, où on croise le « dormeur du val » de Rimbaud. Mais Haïm Kern n’en reste pas à ces traces géographiques : il peint, sculpte, écrit, tantôt avec humour, souvent avec une énergie littérale. Ici, ce n’est pas « debout les morts » qu’il écrit, mais « debout les mots », tout un programme. Les mots soutiennent les objets, un nuage, par exemple, ou la liberté elle-même (et pas une allégorie), et « la voix des enfants ».
La Galerie Athena et l'Antichambre offrent aussi des jeux de lumière.